Peut-on revenir à l’école d’avant ?

Dans le tract diffusé à la sortie des écoles de Besançon, le Parti Ouvrier Indépendant (POI) se demande comment revenir à l’école d’avant et comment faire réculer le Gouvernement ?

© D Poirier ©

L'école de la République serait en train de "se disloquer" selon le POI. La faute à une "territorialisation" de l'école qui génère des inégalités. "Nous l'avions annoncé lors de notre candidature aux municipales et les problèmes majeurs autour de cette réforme se font aujourd'hui jour", commente Apolline Trioulaire, membre du POI à Besançon.

Dans un premier temps, c'est le financement de la réforme qui pose question selon le Parti. "Son coût de deux milions d'euros pèsera sur le budget des familles bisontines."

Puis, il y a ces inégalités. "Les maires doivent proposer un projet éducatif territorial. Cela implique nécessairement qu'ils ne seront pas les mêmes partout", commente Apolline. "En outre, certains souhaitent y mettre en place de l'éducation civique. Or, est-ce que cela a bien sa place en périscolaire ?"

Pour un retrait de cette réforme

Quant aux enseignants, ils se voient imposer une double tutelle pédagogique nationale et municipale. "Leurs statuts sont modifiés et cela remet encore une fois en cause le droit des enfants à étudier dans des conditions égales."

Enfin, le POI dénonce les critères de sélection mis en place dans certaines communes. Pour avoir accès aux activités, les deux parents de l'enfant devant avoir un emploi. "Et quand on ne parle pas de critères, on parle de frais inhérents à ces activités qui deviennent payantes et bien souvent au-dessus des moyens des parents."

Pour toutes ces raisons, le POI demande la non-application de cette réforme au niveau local et son retrait pur et simple. "L'un ne va pas sans l'autre pour nous", conclut Apolline.

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