Pollution de l’air : alerte aux particules à Paris et dans l’Est de la France

Un épisode de forte pollution aux particules touchait mercredi plusieurs régions françaises, dont l’Ile-de-France et une grande partie  Est, avec « un accroissement important des concentrations » et une généralisation prévue sur le territoire. Depuis 6h ce jeudi et jusqu’à vendredi matin  la vitesse est limitée à 70 km/h pour tous les axes menant à Strasbourg (A4 et D1083). En Franche-Comté, la qualité de l’air est jugé mauvaise à très mauvaise sur Besançon Belfort, Montbéliard et Lons-le-saunier. Elle est moyenne sur Vesoul et Dole. 

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Le niveau d'alerte le plus élevé à la pollution aux PM 10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns) était déclenché en Ile-de-France et Rhône-Alpes, ainsi que dans les Bouches-du Rhône, le Vaucluse, l'agglomération de Lourdes, l'Oise, et localement en Haute-Normandie et en Alsace, selon les organismes régionaux chargés de la qualité de l'air.

Outre le niveau d'alerte, déclenché à partir d'une concentration de 80 microgrammes de particules par mètre cube d'air, le niveau d'information (à partir de 50 microgrammes) était dépassé dans de nombreuses autres régions dont la Franche-Comté.

Ce Jeudi, la pollution continuera d'affecter avec des niveaux de particules élevés à très élevés les régions Alsace, Auvergne, Centre, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Haute-Normandie, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais et Picardie.

Encore durant plusieurs jours…

"Cet épisode de pollution tend à se généraliser sur le territoire et évolue actuellement vers un accroissement important des concentrations observées et prévues dans certaines régions", indique le ministère de l'écologie.  Cette pollution "devrait perdurer encore plusieurs jours sous l'effet des conditions anticycloniques et des températures basses".  es concentrations de PM 10 devraient ensuite baisser grâce à une légère dégradation météorologique attendue à partir de vendredi après-midi.

 Ne pas utiliser les cheminées à bois, réduire sa vitesse, etc.

Dans les régions concernées, "il est demandé notamment de ne pas utiliser les cheminées à bois", "de limiter l'usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules diesel non équipés de filtres à particules", "de réduire les vitesses" ou encore "de respecter l'interdiction de brûlage de déchets verts",

Les épisodes de pollution aux PM10, poussières de compositions diverses, sont fréquents en hiver, avec l'augmentation des émissions liées au chauffage, pincipalement à bois mais aussi au fioul, et de conditions météorologiques souvent défavorables à la dispersion des polluants. Ils sont également favorisés par un phénomène dit d'"inversion de température". En situation normale, la température de l'air diminue avec l'altitude et l'air chaud contenant les polluants tend à s'élever naturellement. En situation d'inversion de température, avec le sol qui se refroidit notamment pendant la nuit en hiver, les polluants se trouvent piégés sous un effet de "couvercle" d'air chaud.

Générées par l'industrie, le chauffage et le transport (diesel), les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

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