Portrait de Nicolas Chaillet, le nouveau président de la Comue UBFC

Pour faire connaissance avec ce nouveau protagoniste dans le paysage universitaire de Bourgogne Franche-Comté, nous avons rencontré Nicolas Chaillet, le nouveau président de la Comue UBFC dans son bureau rue de l’Observatoire à Besançon. Portrait…

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Carte d'identité

Nicolas Chaillet est né à Charenton-le-Pont au sein d'une famille qui "bourlingue" souvent de ville en ville de France dans le cadre de la profession de gendarme de son père. "Je ne pourrais plus vous dire dans quelle ville je vivais lorsque j'étais en CE2", nous confie M. Chaillet, "apriori, on aurait déménagé 12 fois pendant mon enfance", ajoute-t-il. Et malgré ces changements fréquents, Nicolas Chaillet précise qu'il est "franc-comtois des deux côtés" puisque ses deux parents sont nés en Haute-Saône.

Les années passent et il fait ses études supérieures à Strasbourg dans l'ingénierie physicienne.

En 1994, il passe sa thèse en robotique bipède à l'école Telecom Physique de Strasbourg. Et c'est en 1995 qu'il s'installe à Besançon "avec plaisir" où il occupe le poste de maître de conférences après avoir passé les concours. "J'y ai fait ma carrière d'enseignant-chercheur et vous voyez, j'ai tellement bougé quand j'étais petit que je n'ai jamais déménagé depuis", nous précise-t-il.

"Quand je suis arrivé ici, on m'a donné la mission de développer ce qu'on appelle la microrobotique, c'est-à-dire, le mariage heureux entre la robotique et la microtechnique où il s'agit de manipuler de très petits objets", nous raconte Nicolas Chaillet. "Je me suis donc attelé, avec des collègues au sein du laboratoire automatique de Besançon, à créer la microrobotique lorsqu'en France ça n'existait pas et qu'on en était à des balbutiements dans le monde". Petit à petit, le laboratoire dans lequel travaille le jeune ingénieur devient un centre reconnu. Suite aux évolutions structurelles de regroupement de laboratoires, c'est en 2004 que le laboratoire automatique de Besançon rejoint Femto-ST sous la forme d'un nouveau département. "On a donc pu continuer à se développer sur ces questions de microrobotique", précise M. Chaillet. 

Une anecdote ?

En 1993, à l'âge de 26 ans, Nicolas Chaillet effectue son service militaire, repoussé déjà plusieurs fois. Le hic, c'est qu'il doit en même temps préparer sa thèse en robotique bipède ! "J'ai passé ma thèse trois semaines après avoir rendu mon paquetage, c'était un switch intéressant. J'étais un vieux troufion déjà, et je ne pouvais plus reculer, il fallait que j'y aille. J'ai donc essayé de cumuler la finalisation de ma thèse et le garde à vous. J'ai eu quand même la chance de faire mon service militaire à Strasbourg, ce qui a facilité les choses." Aujourd'hui, Nicolas Chaillet s'en amuse tandis qu'à l'époque, "ça n'était pas marrant".

Un nouveau quotidien pour une nouvelle fonction 

"C'est l'explosion" dans son agenda, nous confirme Nicolas Chaillet depuis sa nouvelle prise de fonction de président de la Comue UBFC. En exemple, il explique que "J'ai eu 10 coups de fil ce matin auxquels je n'ai pas pu répondre, alors que j'en aurais l'envie, le besoin, etc., mais c'est normal, c'est comme ça, il y a aussi la connaissance mutuelle avec l'équipe qui est très importante et les rendez-vous qui doivent être planifiés".

Effrayant ? "Oui, c'est effrayant" nous répond-il, "en même temps, je sors de la direction d'un laboratoire de 800 personnes : il y a certaines choses que je connais quand même, sur ce domaine". Il ajoute que "C'est plus frustrant qu'effrayant de ne pas pouvoir répondre aux gens, de vouloir faire les choses tout de suite, mais qui doivent être décalées, c'est plutôt ça. (…) Ça démarre fort, mais c'est normal !»

"L'ambition est de porter un projet collectif, et en même temps de se mettre dans une posture de service vis-à-vis de ce projet et vis-à-vis des établissements qui constituent l'UBFC, pour prouver la valeur ajoutée de ce dispositif", nous explique-t-il. 

Portrait chinois

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