Si l'on inclut les personnes en semi-liberté, en permission de sortie, en hospitalisation ou sous bracelet électronique, le nombre de suicides a été de 121 en 2010, un de moins que l'année précédente.
Cela correspond à un taux de suicides de 18 pour 10.000 personnes sous écrou. Les détenus se suicident six fois plus que les hommes libres âgés de 15 à 59 ans, selon le «plan d'actions stratégiques 2010-2014» des ministères de la Santé et de la Justice, visant à améliorer la santé des détenus.
Alors que le placement sous bracelet électronique tend à se développer, l'Observatoire souligne que six suicides ont été commis en 2010 dans le cadre de cet aménagement de peine, comparé à un seul l'année précédente.
En 2010 comme en 2009, le taux de mortalité par suicide est presque deux fois plus élevé parmi les prévenus (en attente de jugement) que parmi les condamnés. La grande majorité des suicides ont eu lieu par pendaison. Cinq mineurs se sont suicidés l'an dernier.
L'ex-ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a mis en oeuvre en août 2009 un plan de prévention, comportant notamment des protections d'urgence, les kits anti-suicide (couvertures indéchirables, pyjamas en papier...).