Quand Alstom fait passer des messages à Marie-Guite Dufay… qui répond !

Si le mot « fierté » est revenu à plusieurs reprises pour saluer les performances des équipes d’Alstom Ornans pour son moteur à aimants permanents, il planait une atmosphère moins légère planait parfois  ce mercredi après la visite de la ligne « moteurs à aimants permanents ». Des salariés se disent inquiets… mais la direction également !

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Il y a d'abord les salariés. Ce mardi, le syndicat FO distribuait des tracts pour alerter de la politique d'Asltom estimant que la période actuelle est une des plus sombres pour le site d'Ornans. Message reçu. "J'entends les inquiétudes des salariés" a déclaré la présidente de Région.

Seulement 218 commandes pour un contrat-cadre de 1.000 trains

Et puis il y a l'inquiétude du groupe Alstom. Jacques Bletran, Vice président commercial d'Alstom France, s'est ouvertement soucié du plan de charge du contrat-cadre signé en 2009 portant sur 1.000 trains Régiolis. 12 régions s'étaient associées pour commander en commun ce matériel roulant avec le soutien technique de la SNCF.  Or aujourd'hui,  "seules" 218 commandes (184 pour les 12 Régions + 34 pour l'équilibre du territoire) ont été passées.  "C'est grâce à vos commandes que nous faisons vivre nos usines (…) C'est aussi 200 fournisseurs en Franche-Comté et 4.000 personnes qui oeuvrent sur différentes facettes à ce projet Régiolis"

"61 millions d'euros, ce n'est pas une paille !"

 En réponse, la présidente de  région a précisé que la Franche-Comté avait déboursé 61 millions d'euros pour l'achat des neuf rames  "Ce n'est pas une paille ! Preuve  que les collectivités contribuent à l'investissement d'un territoire !" a-t-elle lancé tout en se voulant rassurante. "Je comprends les craintes pour l'avenir, mais ces neuf rames ce n'est que le 1/3 des besoins de renouvellement des TER en Franche-Comté "Il y a de la marge !"  tout en soulignant que les Régions doivent faire face à deux gros postes d'investissement : les transports avec notamment les TER et les lycées.

La Franche-Comté, une des régions les moins endettées... 

Marie-Guite Dufay en a profité pour faire passer un message plus politique en parlant de la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté. "Il faut que nous soyons vertueux, que nous baissions nos dépenses de fonctionnement,  et une hausse des investissements" a-t-elle déclarée sous oublier de préciser que, malgré le fort investissement sur la ligne TGV et un contexte "compliqué", la Franche-Comté était dans une situation financière saine et qu'elle était une des régions les moins endettées de France. Un argument qui pourra toujours service dans un avenir proche… 

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