Réforme des retraites : encore des actions et des manifs en prévision à Besançon

Alors qu’au huitième jour d’examen, l’Assemblée nationale n’avait adopté lundi que  le premier des 65 articles du projet de loi de réforme des retraites, la mobilisation se poursuit. Dans le Doubs, à Besançon,  l’intersyndicale a déjà prévu neuf rendez-vous et actions d’ici la fin du mois de mars 2020.

Manifestation du 9 janvier 2020 © Alexane Alfaro ©

Réunies mardi  24 février 2019, les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires  du Doubs ont souligné "la détermination encore affichée ce 20 février dans les manifestations" et appellent à poursuivre la lutte.

Réforme des retraites : les actions à Besançon

Mercredi 26 février à 8h

Samedi 7 mars à 14h30

Lundi 9 mars à 12h30 

Jeudi 12 mars à 16h30

Samedi 14 mars, 10h30 

Jeudi 19 mars de 16h30 à 18h

Jour du 49.3 

Mardi 24 mars, 6h gare Viotte, 7h Feux de Beure

Mardi 31 mars à 10h30 

Vers le 49.3 ?

Le Premier ministre a demandé mardi 25 février 2020aux députés LREM de "tenir encore" face à "l'obstruction" de la gauche de la gauche sur la réforme des retraites, tout en assurant que si besoin, il prendra ses "responsabilités" en recourant au 49-3, selon des propos rapportés. "Quand il faut prendre mes responsabilités, je n'ai pas pris l'habitude de me défausser. (...) Le 49-3 est une responsabilité du Premier ministre. Si je considère que c'est comme cela qu'il faut avancer, je prendrai mes responsabilités", a déclaré Edouard Philippe lors de la réunion à huis clos du groupe majoritaire.

"Notre objectif" est d'"adopter la réforme avant l'été", a-t-il rappelé, soulignant qu'à cette fin, une adoption en première lecture est nécessaire en mars à l'Assemblée nationale.

L'article 49-3 de la Constitution permet au Premier ministre d'engager la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée nationale sur un texte de loi, pour le faire adopter sans vote. "Je n'ai jamais critiqué son utilisation. Je suis à l'aise avec la Constitution (...), pas dans une querelle ontologique", a ajouté le chef du gouvernement.

Mais "nous avons besoin que vous teniez encore, que vous continuiez à être dans la discussion, pour une raison simple: je trouve compliqué et difficilement compréhensible pour l'opinion de prendre acte trop tôt", a poursuivi M. Philippe, toujours selon un participant. "J'ai besoin que pendant quelques jours vous montriez le même degré de présence, d'implication, qui a prévalu jusqu'à présent", a-t-il ajouté, suscitant l'approbation de la plupart des présents.

"L'obstruction", "vous la vivez, la subissez", a-t-il lancé aux "marcheurs", estimant le climat à l'"enlisement". "On voit un temps infini passé à examiner des amendements dérisoires. Ça pourrait être comique, si ça n'était pas tragique", et il y aura certainement un "impact sur la façon dont est perçu le parlementarisme" par les Français, selon lui.

(Avec AFP)

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