Rythmes scolaires: à Chalon-sur-Saône le maire UMP remet en question le projet de l’ancienne municipalité

Gilles Platret, le nouveau maire UMP de Chalon-sur-Saône en Saône-et-Loire, a indiqué vendredi 27 juin 2014 que 3.000 familles ayant des enfants scolarisés seront consultées lundi 30 juin sur la mise en place des rythmes scolaires à la rentrée. Or, pour l’inspecteur d’académie de Saône-et-Loire François-Marie Perrin, le projet préparé par l’ancienne municipalité socialiste devrait être appliqué à la rentrée.

Maire de Chalon-sur-Saône depuis mars, M. Platret avait réclamé au préfet de Saône-et-Loire un "moratoire" afin d'appliquer la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2015, qui lui avait été refusé. L'élu a déclaré avoir aussi demandé  de pouvoir bénéficier de l'assouplissement de la réforme, ce qu'a contesté l'inspecteur d'académie de Saône-et-Loire François-Marie Perrin.
  
La consultation des familles organisée lundi par la municipalité dans les accueils périscolaires de la ville donnera le choix entre la répartition des activités péri-scolaires sur quatre demi-journées ou le regroupement de ces activités sur une demi-journée. "Le choix des familles sera défendu par la municipalité", a dit M. Platret, estimant que le regroupement sur une demi-journée engendrerait "une dépense moindre de 100.000 euros" pour la ville.
 
L'inspecteur d'académie de Saône-et-Loire a assuré que la municipalité de Chalon-sur-Saône avait "dépassé les délais" pour pouvoir bénéficier d'un assouplissement. "Techniquement le maire ne peut plus rien et humainement et socialement, on ne peut pas laisser les familles et les enseignants dans une situation difficile à quelques jours de la sortie scolaire", a-t-il estimé. Pour M. Perrin, le projet de rythmes scolaires, préparé par l'ancienne municipalité socialiste, devrait être appliqué à la rentrée.
 
En Saône-et-Loire, 35 communes vont bénéficier de l'expérimentation permettant de regrouper les activités périscolaires sur une demi-journée.
 
Par ailleurs, à Beaune (Côte-d'Or), le député-maire UMP s'est ému sur sa page Facebook de s'être vu refuser cet assouplissement. "Le recteur confirme qu'il juge que placer des enfants en garderie est un meilleur projet pédagogique et d'épanouissement des élèves, que celui d'offrir 3 heures d'activités péri-éducatives en collaboration avec des agents de qualité et en lien avec les associations locales", a-t-il fustigé dans son message.
 
La directrice académique des services de l'Education nationale, Evelyne Greusard a précisé au cours d'un point presse que le refus du recteur pour Beaune résultait de l'avis "défavorable" émis par les conseils d'école. En Côte-d'Or, 50 communes bénéficieront de l'assouplissement de la réforme sur les 64 demandes d'expérimentation reçues, a ajouté Mme Greusard.
  
(source : AFP)
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