Sécheresse, Canicule, gel tardif : les agriculteurs fortement impactés (FRSEA)

La FRSEA de Bourgogne Franche-Comté (Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles) s’inquiète ce 26 juillet 2019 de la condition des agriculteurs de la région.

© Hélène Loget

La Fédération alarme sur "l'évolution climatique qui touche les productions animales et végétales sur tous les territoires de la Région".

Quel constat pour la Région ?

"La sécheresse de l’été dernier et le surpâturage ont entraîné une dégradation des prairies qui a retardé la pousse de l’herbe dans de nombreux secteurs (Saône et Loire, Nièvre, ....)" , est-il précisé. Au printemps, la pousse de l’herbe a démarré "doucement" compte tenu des amplitudes thermiques et du déficit hydrique.

Si dans certains secteurs la première coupe de foin "a été normale", dans d’autres territoires avec le froid, les rendements "sont en baisse de – 40% notamment sur les plateaux du jura et en altitude (Jura, Doubs)", indique la FRSEA : "Ces territoires avaient été relativement épargnés, jusqu’à présent de ces aléas. Dans l’Yonne et en Haute-Saône, les arboriculteurs ont perdu 50 à 100 % de leurs récoltes avec les gels tardifs liés à ces changements climatiques. Les forêts souffrent aussi de la sécheresse et de nombreux arbres ont déjà des couleurs automnales".

Suite à la canicule…

Selon la Fédération , la pousse de l'herbe a été "stoppée pratiquement partout" et l’affouragement des animaux a commencé dans de nombreuses pâtures . Par ailleurs, des difficultés sont rencontrées dans plusieurs départements pour l’abreuvement des animaux avec un tarissement précoce des sources, dès la fin juin. Les récoltes de colza ont été fortement impactées en Côte d'Or, selon la FRSEA et les rendements sont estimés en baisse de "-30% par rapport à la moyenne quinquennale".

Pour limiter les dégâts, des dispositions sont à prendre à court terme. L’administration "doit anticiper les demandes", indique la FRSEA, afin de ne pas être prise de court et nous devons obtenir :

LA FRSEA dénonce le "manque de prise de dispositions" malgré "l'alerte de l'année dernière". Elle précise également que les "dispositifs actuels (assurance, fonds de calamité) ne permettent pas de prendre en compte toutes les situations, en effet certaines exploitations sinistrées en 2018 ont été exclues des principaux dispositifs" .

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