Sécurité globale : 60 manifestants devant la préfecture du Doubs

Une soixantaine de manifestants, dont plusieurs gilets jaunes, se sont rassemblés vers 19h mardi 17 novembre 2020 devant la préfecture du Doubs à Besançon pour protester contre la loi sur la sécurité globale en discussion à l’Assemblée.

17 novembre 2020 - préfecture du Doubs ©

Mardi, les députés ont entamé mardi l'examen de la proposition de loi Sécurité globale dont l'article 24 prévoit de pénaliser d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende la diffusion de "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" d'un policier ou d'un gendarme en intervention lorsque celle-ci a pour but de porter "atteinte à son intégrité physique ou psychique".

Plusieurs rassemblements se sont tenus en France. A Paris, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l'appel notamment de syndicats de journalistes et associations de défense des droits de l'homme pour protester contre le texte qui empêcherait selon eux journalistes et citoyens de filmer les forces de l'ordre durant les manifestations. Des incidents ont éclaté en fin de journée près de l'Assemblée nationale entre manifestants et forces de l'ordre qui ont interpellé 33 personnes.

A Besançon, une soixantaine de manifestants s'est rassemblée durant un peu plus d'une heure devant la préfecture du Doubs ont scandé plusieurs slogans "A bas le gouvernement, sécurité globale ça va faire mal..." ils ont démarré un barbecue et ont en profité pour fêter les deux ans du mouvement des Gilets jaunes. "Discuter une loi liberticide le jour des deux ans du mouvement des Gilets Jaunes, c'est une provocation" se sont offusqués plusieurs manifestants qui se donnent à nouveau rendez-vous ce samedi 21 novembre 2020 à 14h place de la Révolution.

LR demande le maintien de l'article 24

Ce mercredi 18 novembre 2020, le groupe LR à l'Assemblée nationale "s'opposera très clairement à la tentative de suppression" de l'article 24 de la proposition de loi Sécurité globale, a mis en garde son président Damien Abad.

"Nous sommes favorables à l'article 24 et nous nous opposerons très clairement à la tentative de suppression de cet article par des députés de la majorité parce qu'aujourd'hui on doit protéger les policiers, les gendarmes et les pompiers", a-t-il souligné en référence au souhait du MoDem, allié de LREM à l'Assemblée, de voir cet article supprimé.

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