SFR fait payer cinq euros de plus à ses abonnés : un Montbéliardais porte plainte

En cette fin de juillet 2017, SFR a envoyé un courrier à ses abonnés leur annonçant l’augmentation de leur facture mensuelle de trois à cinq euros pour un bouquet TV… mais sans les consulter. Cette absence de consentement est assimilée par beaucoup de ses destinataires comme de la « vente forcée » dont l’un, originaire de Montbéliard, a décidé de porter plainte

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"Qui ne dit point consent." C'est en tout cas la politique commerciale que la société SFR a mis en œuvre durant ce mois de juillet 2017. Elle a en effet abonné ses utilisateurs à des chaînes télévisées sans les solliciter. Pire, c'est à l'utilisateur de se manifester pour ne pas se faire prélever l'argent ; s'il n'agit pas, l'abonnement est automatiquement considéré comme autorisé.

Cette situation a rendu furieux Daniel Pignard, ingénieur de Peugeot retraité, qui a porté plainte ce lundi 31 juillet 2017 auprès du Procureur de la République de Montbéliard via un courrier postal. Il désigne cette tentative commerciale comme une "arnaque destinée à vendre des choses que l'on ne veut pas acheter." D'après lui,  il s'agit "de pure vente forcée de la part de la société SFR".

Et lorsqu'on informe l'intéressé sur le fait qu'il peut désactiver l'abonnement en effectuant une manipulation informatique, il soutient que "c'est trop compliqué, je n'aurai pas recours à ça, par principe". Sa plainte prend alors une tournure symbolique. "Ça m'est égal de récupérer mes cinq euros ou d'être dédommagé ; ce que je veux, c'est que ces sociétés arrêtent de nous imposer des achats non-consentis" tempête-t-il.

Les associations de consommateurs voient rouge

L'association de consommateurs "Que choisir" n'aura pas tardé non plus à réagir. Dès le 25 juillet, elle a publié un article expliquant le stratagème, tout en se révoltant de la difficulté pour se désabonner. Selon elle, "la procédure de résiliation est loin d'être évidente, de nombreux témoins assurent n'avoir jamais réussi à résilier cette option." Plus alertant encore pour l'association, la même astuce existe sur les abonnements mobiles, mais cette fois "sans possibilité de résiliation", la hausse du prix devenant irréversible.

"Que choisir" a tout de même une solution, bien que très radicale, à ce problème : changer d'opérateur. Selon l'association, cette opération peut s'effectuer "sans frais, conformément à l’article L. 224-33 du code de la consommation, qui donne quatre mois pour résilier sa ligne à partir de l'entrée en vigueur de l’augmentation tarifaire."

 

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