Statue de Victor Hugo vandalisée : “La patine avait disparu, on a suivi le modèle d’origine”

Après le vandalisme subi par la statue d’Ousmane Sow à l’effigie de Victor Hugo à Besançon dans la nuit du 20 à 21 novembre, la maire de Besançon a rassemblé la presse en compagnie de Christophe Bery, directeur de la fonderie Coubertin à l’origine de la rénovation de l’oeuvre.

Anne Vignot et Christophe Bery © Alexane Alfaro

Comme maCommune.info vous en informait ce lundi, la statue de Victor Hugo installée sur l’esplanade des Droits de l’Homme depuis près de 20 ans, a été la cible de vandales. Son visage, qui venait d’être rénové, patiné, a été recouvert de peinture blanche. Acte raciste ? C’est la thèse la plus probable selon Anne Vignot, qui se dit "profondément affectée" par ces agissements et par des propos, notamment de la part d'élus qu'elle n'a pas cité.

Depuis sa rénovation il y a environ une semaine, la statue présente des couleurs différentes de celles que les habitants avaient l’habitude de voir. La chemise de Victor Hugo est plus blanche, ses cheveux également, sa veste plus sombre, ses mains et son visage de couleur brune. 

Suite à ce changement, les commentateurs sur les réseaux sociaux se sont déchainés… jusqu’à ce qu’une personne décide prendre de la peinture blanche et de la jeter sur le visage de la statue à l’abri des regards. La maire de Besançon a porté plainte et compte bien suivre l’avancée de l’enquête et notamment des caméras de vidéosurveillance placées à plusieurs endroits autour de la mairie et de son esplanade. 

Le visage de Victor Hugo a été nettoyé par les services de la Ville de Besançon. © Charles Perrin

"On a un modèle, on le suit"

Christophe Bery, directeur de la fonderie Coubertin qui a en charge l’entretien de la statue de Victor Hugo par Ousmane Sow, a expliqué les procédés techniques et chimiques d’une patine telle qu’elle a été réalisée sur l’oeuvre. Une oeuvre qui subit le temps qui passe, et particulièrement l’oxydation de ses matériaux. "Il aurait fallu l’entretenir il y a longtemps, il faut d’ailleurs l’entretenir régulièrement", a-t-il affirmé lors de la conférence de presse, "la patine avait disparu". 

Le directeur de la fonderie a également expliqué : "on est factuel, on va travailler la patine en fonction de son modèle d’origine, il suffit donc de retourner voir son modèle d'origine et ensuite, on essaie de se rapprocher au plus près de ce que nous permettent les produits qu’on utilise sur le métal, alors que le modèle d’Ousmane Sow n’était pas en métal, mais en matériaux composites qui donnent d’autres reflets, d’autres possibilités... et on essaie de faire la même chose avec le modèle. On a un modèle et on suit ça."

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