Avec la nouvelle Peugeot 308, l’usine Stellantis (ex-PSA) de Mulhouse “s’assure quelques années d’avenir”

Avec la nouvelle 308, le site Stellantis (ex-PSA) de Mulhouse (Haut-Rhin) peut se projeter avec une « visibilité » sur plusieurs années, estiment les syndicats. « C’est l’arrivée du véhicule de grande diffusion dont nous avions grandement besoin », selon Deborah Schorr, responsable du syndicat FO du site. Sans la 308, « le site était fragilisé », selon les syndicats.

La nouvelle Peugeot 308 dévoilée le 18 mars 2021. © Stellantis/Peugeot

L'usine Stellantis (ex-PSA) de Mulhouse (Haut-Rhin) compte se relancer grâce à la production de la nouvelle Peugeot 308 dont la marque a annoncé le lancement jeudi, a-t-on appris auprès de la direction et des syndicats.

Le site de Mulhouse a été choisi pour fabriquer la nouvelle version du modèle, avec une montée puissance de la production d'ici à la fin du premier semestre, compte tenu du calendrier de commercialisation, a indiqué sa porte-parole à l'AFP. Peugeot prévoit de rendre le véhicule disponible à l'achat à l'automne prochain et d'ouvrir les commandes à la fin de ce semestre.

Le site de 5000 salariés permanents a vu sa production tomber à 50.000 véhicules l'an dernier (DS7 et Peugeot 508) contre 230.000 en 2019 et accumule les jours non-travaillés depuis le début de l'année.

"Le site était fragilisé"

Grâce à la nouvelle 308, le site peut se projeter avec une «visibilité» sur plusieurs années, estiment les syndicats. "C'est l'arrivée du véhicule de grande diffusion dont nous avions grandement besoin, cela assure quelques années d'avenir", selon Deborah Schorr, responsable du syndicat FO du site. Pour Laurent Gautherat, responsable CFE-CGC, sans la 308, "le site était fragilisé".

Établir des prévisions de volume reste "difficile" du fait notamment de la crise sanitaire, a souligné la porte-parole du constructeur. Toutefois le site "espère" que la nouvelle 308 "rencontrera le même succès" que la précédente. Celle-ci a été produite à une cadence de 175.000 véhicules par an en moyenne dans l'usine voisine de Sochaux (Doubs) depuis 2013.

Dans un premier temps en avril, le site de Mulhouse retrouvera un rythme de travail de cinq jours par semaine sur son unique équipe de montage, au lieu de quatre ces dernières semaines. Puis le site a pour objectif de faire appel aux salariés d'autres sites et "en complément" à des intérimaires, a expliqué la porte-parole. "Plusieurs centaines d'intérimaires" pourraient être recrutés grâce à la nouvelle production, selon M.Gautherat.

(AFP)

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