L’étude présentée cet après-midi au conseil régional est basée sur des données de 2006 et prend en compte le salaire horaire brut des deux côtés de la frontière. Elle révèle cependant de fortes disparités en fonction des secteurs d’activités. Dans l’industrie chimique, par exemple, l’écart entre le salaire horaire brut des frontaliers et des Francs-Comtois atteint son maximum avec un écart de 86%. La différence est également sensible dans les services aux entreprises, y compris l’immobilier. D’ailleurs dans ces deux secteurs, les frontaliers gagnent même plus que les Suisses eux-mêmes.
« C’est bien la preuve que les frontaliers ne tirent pas les salaires à la baisse. Le cou est tordu à cette réalité », a précisé Joseph Parrenin, vice-président de la Région en faisant allusion à la polémique lancée par l’extrême-droite suisse à Genève. L’élu souhaite désormais que cette étude soit complétée par une analyse du niveau de vie qui prendrait en compte des éléments comme l’inflation, la fiscalité, les retraites ou le régime de couverture sociale.
L’Observatoire statistique de l’Arc jurassien a été mis en place en 2005 à l’initiative de la Conférence transjurassienne (CJT) qui réunit les quatre départements francs-comtois et quatre cantons suisses (Vaud, Neuchâtel, Jura, et la partie située au nord du canton de Berne).