Trois Francs-Comtois sur dix sans diplôme qualifiant

La proportion de personnes âgées de 16 à 64 ans qui ne possèdent aucun diplôme qualifiant ne cesse de baisser. De 52% en 1990, leur part passe à 39% en 1999 et à 31% en 2006. Cette tendance d’évolution est vraie pour toutes les zones d’emploi de Franche-Comté. Si elles ne se situent pas malgré tout à égalité, les écarts se resserrent néanmoins : la zone d’emploi de Besançon est celle où la part de personnes sans diplôme qualifiant est la plus faible (25%), celle de Lure-Luxeuil, la plus forte (38%).

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L’allongement de la scolarité à l’enseignement secondaire d’abord puis supérieur ensuite, le développement de filières technologiques et professionnelles ont bénéficié aux dernières générations mais pas aux plus anciennes. Alors qu’en 1990, encore plus de la moitié des Francs-Comtois âgés de 16 à 64 ans n’avaient aucun diplôme qualifiant (tous diplômes confondus hors certificat d’étude et brevet élémentaire), ils ne sont plus que 31% en 2006.

Cette tendance est vérifiable au niveau de toutes les zones d’emploi de la région. Comme les zones d’emploi se situaient à des niveaux différents en 1990, les inégalités subsistent mais les écarts se resserrent. D’une zone d’emploi à l’autre, la part de personnes sans diplômes qualifiant s’échelonnait entre 46% et 61% en 1990 et en 2006, elle va de 25% à 38%.

Les trois zones d’emploi de Haute-Saône (Gray, Lure-Luxeuil, Vesoul), celles de Montbéliard et Morteau dans le Doubs et de Saint-Claude dans le Jura ont encore en 2006 plus d’un tiers de non diplômés (de 34 à 38%) parmi la population de 16 à 64 ans. À l’opposé, Besançon, Pontarlier et Lons-le-Saunier sont celles qui comptent les plus faibles proportions de personnes dépourvues de diplômes qualifiants, allant de 25% pour Besançon à 28% pour Lons-le Saunier.

Les différences d’une zone d’emploi à l’autre sont  en partie  liées à la composition de leur tissu économique et au marché de l’emploi local. En effet, certains emplois ne sont accessibles que sous condition de diplômes tant dans le secteur privé que public.

Les personnes sans qualification sont souvent en position moins favorable pour s’insérer sur le marché du travail : 53% des inactifs et 40% des chômeurs ne possèdent aucun diplôme qualifiant alors que les actifs ayant un emploi sont seulement 24% à ne pas en posséder. Poursuivre dans la voie de qualifier le plus grande nombre reste donc un enjeu majeur d’insertion professionnelle. 

(source: insee)                 

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