Violences conjugales : “Renforcer nos capacités à travailler en réseau” (Préfet)

Dans le cadre du Grenelle contre les violences conjugales, lancé par Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes, une cinquantaine d’acteurs se sont réunis ce 4 septembre 2019 en Préfecture du Doubs. Cette initiative s’inscrit dans la continuité d’une action lancée en novembre dernier dans le département.

© Hélène Loget ©

"Cette réunion a pour but de continuer à amplifier l'action que nous avions entamée. Il s'agit de renforcer nos capacités à travailler en réseau. Notre objectif est de finaliser un plan départemental de lutte contre les violences faites aux femmes d'ici fin novembre", explique Joël Mathurin, le Préfet du Doubs.

Un travail à mener en amont…

Selon la Procureure de Montbéliard, Carine Gaiffe, "50% des violences faites aux femmes sont commises sous l'effet de l'alcool, de stupéfiants ou de médicaments". Le travail de prévention mené sur les addictions est donc "essentiel" pour la procureure qui précise que dans de nombreux cas, les femmes violentées ne souhaitent pas que leur conjoint aille en prison, mais "qu'il soigne son problème d'addiction". 

"Une marge de progrès" pour éviter l'accueil en hôtel

Le département du Doubs compte 92 places d'hébergement pour les femmes victimes de violence dont 44 sont des placements d'urgence (19 sont à Besançon, 19 à Montbéliard et 6 dans le Haut-Doubs à Pontarlier et Morteau). Sur la question de l'hébergement, le préfet du Doubs a reconnu qu'il "restait une marge de progrès". "L'accueil en hôtel n'est pas satisfaisant. Les femmes se retrouvent seules, sont isolées. Ce cadre ne permet pas de se reconstruire", explique-t-il. "Nous regardons pour que le dispositif soit plus souple et que l'on soit capable, par exemple, d'équiper un appartement en 48 heures".

Le rôle du 39 19

Ce numéro n'est pas un numéro d'urgence. Il s'agit d'un centre d'écoute qui ne concerne pas "les urgences immédiates". "Les personnes qui appellent ne sont pas dans la logique de déposer plainte, ce n'est pas une procédure pénale", explique Mélanie Geoffrey, déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité, qui indique que la plateforme renvoie aux associations locales.

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