C’est parce que la saison de football 2024-2025 a été émaillée de nombreux faits de violences lors des rencontres de football professionnel au niveau national que le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Justice, le ministère des Sports et la Ligue de football professionnel ont souhaité apporter une réponse à ce phénomène en progression. Définie au niveau national, l’initiative doit maintenant être portée au niveau local par les services de l’État en lien avec les collectivités et les clubs de football professionnel sur leur territoire.
Aussi, ce vendredi 12 septembre, le préfet du Doubs, Rémi Bastille, le procureur de la République du tribunal judiciaire de Montbéliard, Paul-Elouard Lallois, le directeur interdépartemental de la police nationale, Laurent Perraut, la maire de Montbéliard, Marie-Noëlle Biguinet, le président de Pays de Montbéliard Agglomération, Charles Demouge et le président du Football Club Sochaux-Montbéliard, Clément Clavez ont signé une convention relative à la sécurisation des matchs organisés au stade Bonal à Montbéliard.
Celle-ci a pour objectif "de préciser les engagements, compétences, rôles et responsabilités de chacun des signataires, dans une logique de coproduction de la sécurité et du renforcement de la prévention des violences lors des rencontres de football professionnel", a rappelé la préfecture du Doubs. Pour Rémi Bastille, "ce temps d’échange a permis de mettre à plat l’ensemble des procédures et remettre à jour une convention qu’il était nécessaire de rappeler à l’ensemble des acteurs". Même si le préfet du Doubs l’avoue, une telle convention n’était "pas nécessaire particulièrement à Sochaux", mais "il s’agit plutôt de prévention" a-t-il expliqué.
Si les faits de violences sont effectivement rares dans l’enceinte de Bonal, ils ne sont pas inexistants pour autant et la présence de forces de l’ordre lors de matchs à forte affluence n’est pas inutile à l’image des quatre individus interpellés vendredi soir.
Cette convention vise avant tout à assurer la protection des personnes et des biens, comme le maintien de l’ordre public, mais également à faciliter le partage d’informations entre les différentes autorités administratives et judiciaires permettant notamment d’identifier et de sanctionner les perturbateurs.
Une partie des forces de l'ordre à la charge des clubs de foot
Si cette nouvelle convention n’occasionne pas un profond bouleversement dans l’organisation des matchs de niveau National comme à Sochaux, elle comporte néanmoins une nouveauté. Si le club consacre déjà un budget important (150.000€) à la sécurité via l’emploi de 70 stadiers, il devra désormais "financer une partie des forces de l’ordre pour les événements d’ampleur comme celui de ce soir" a expliqué le président du FCSM. Une participation aux frais de sécurité qui a forcément un impact car "plus les comportements sont problématiques, plus ça coûte cher au club, et ça, ce n’est pas mis dans la partie sportive", a ajouté Charles Demouge. En d’autres termes, "moins il y a de forces de l’ordre déployées mieux on se porte", a résumé Clément Calvez. Avis aux supporters donc…