Vitesse à 80 km/h : l’abaissement doit être acté ce mardi

À l’occasion du comité interministériel à la sécurité routière qui va se dérouler ce mardi 9 janvier 2018, le Premier ministre devrait annoncer une baisse de la vitesse limitée sur les routes à deux voies à 80km/h (au lieu de 90 km/h). Des députés s’opposent à cette mesure ainsi que des sénateurs et sénatrice de Franche-Comté dans une lettre ouverte. 

Le gouvernement a confirmé le 4 janvier son souhait de diminuer la vitesse à 80 km/h sur les routes nationales et annonce avancer d'une semaine (le 9 janvier plutôt que le 18) le comité interministériel de sécurité routière chargé de statuer sur cette question. 

"Entre 200 à 400 vies sauvées sur un an"

Si cette mesure est soutenue par les associations de prévention routière, elle provoque une opposition chez les associations d'automobilistes et de certains élus.

Selon une note de la Sécurité routière à destination des préfets et dévoilée sur un site dédié aux motocyclistes, cette réduction de vitesse pourrait permettre de sauver "entre 200 et 400 vies par an". Cette même note précise qu'en roulant à 80 km/h au lieu de 90 km/h, "il est économisé 120€ par an en moyenne de carburant et jusqu'à 30% des émissions polluantes."

Elle ajoute également qu'en "roulant à 90 km/h plutôt que 80 km/h, le temps en moins passé sur la route est de 45 secondes sur un trajet de 10 km, 2 minutes sur un trajet de 25 km et 3 minutes sur un trajet de 40 km."

Enfin, la note informe les préfets que la mise en place de cette mesure devrait se faire sur "environ 6 mois" car "il faut prendre le temps de comptabiliser les panneaux 90, de les changer, voire de les bâcher temporairement (ce qui est autorisé par la réglementation)."

Des sénateurs demandent les résultats de l'expérimentation

Avant toute généralisation de cette mesure, des sénateurs tels que Michel Raison (Haute-Saône), Marie-Christine Chauvin (Jura), Alain Joyandet (Haute-Saône) ou encore Cédric Perrin (Territoire de Belfort) demandent dans une lettre ouverte adressée au gouvernement les résultats de l'expérimentation menée depuis 2 ans sur trois tronçons français et achevés le 1er juillet 2017. Cette question avait déjà été posée le 14 décembre au Sénat puis le 20 décembre à l'Assemblée nationale par une députée issue de la majorité présidentielle. "Ils - les sénateurs - appelaient le gouvernement a? faire preuve de pe?dagogie afin que toute prise de de?cision soit bien comprise et accepte?e des automobilistes. Ils attendaient du Gouvernement des arguments convaincants, permettant d'espe?rer qu'une telle mesure, me?me impopulaire, soit efficace et surtout pas contre-productive. En retour, la repre?sentation nationale n’a eu droit qu’a? l’invective, se voyant accuse?e de faiblir dans la lutte contre la de?linquance routie?re", est-il expliqué dans la lettre ouverte signée par 52 sénateurs et sénatrices en date du 4 janvier 2018.

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