A Dijon, le préfet interdit une manifestation jugée à risques

Le préfet de Côte d’Or a pris un arrêté interdisant toute manifestation à Dijon samedi 20 juin 2020, après un appel de certains habitants du quartier sensible des Grésilles à venir dans le centre-ville à 14 heures pour demander sa démission, redoutant des violences.

©Prefecture de Cote d'Or-Twitter ©

La ville a connu des tensions du 12 au 15 juin, débutées avec une expédition punitive de membres de la communauté tchétchène envers des dijonnais d'origine maghrébine après l'agression d'un adolescent tchétchène.

"Une opinion infondée voudrait faire croire que la police n'est pas intervenue"

Le fait que les forces de l'ordre ne soient pas intervenues dans un premier temps a entrainé des accusations de "laxisme" de la part de politiques et d'habitants des quartiers visés par les virées tchétchènes. "Une opinion infondée voudrait faire croire que la police n'est pas intervenue et que les quartiers auraient été abandonnés à la vindicte d'un groupe violent. Il n'en est rien, bien sûr", a écrit le préfet de région et préfet de Côte d'Or Bernard Schmeltz aux habitants dans un communiqué de
presse.

"Les mêmes qui ont propagé ces idées ont encouragé la tenue d'une manifestation non déclaré ce samedi. (...) Tout laisse à penser que des violences pourraient être commises en marge de cette manifestation", estime M. Schmeltz.

Il évoque notamment dans les motivations de l'arrêté la "violence dont peuvent faire preuve certains éléments radicalisés en lutte contre les institutions et leurs représentants, présents dans l'agglomération dijonnaise".

"Deux compagnies de CRS, soit près de 150 hommes, seront déployées"

En conséquence, il a signé vendredi soir un arrêté d'interdiction de manifester qui englobe le périmètre du centre ville historique et les places reliées par les grands boulevards formant une sorte de périphérique. "Deux compagnies de CRS, soit près de 150 hommes, seront déployées" pour sécuriser le périmètre, a précisé à l'AFP la préfecture, venant "s'ajouter aux effectifs des policiers de la voie publique".

(AFP)

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