Agence régionale de santé: “Remettre en cause des habitudes”

L’ARS qui prône des soins de qualité pour tous doit aussi assurer la maîtrise des dépenses de santé qui pourra passer par des suppression des postes. « Il y a du temps perdu dans les pôles hospitaliers », estime Sylvie Mansion, directrice de l’ARS.

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Permettre à chacun l’accès à des soins de qualité à un coût soutenable… C’est le défi que s’est fixé la nouvelle Agence régionale de santé qui remplace l’Agence régionale de l’hospitalisation. Mise en place le 1er avril et dirigée par Sylvie Mansion, l’ARS rentre dans sa phase opérationnelle autour de trois principes : transversalité, optimisation et territorialisation.
 
En attendant l’élaboration du plan régional de santé, Sylvie Mansion a présenté quelques uns de ses objectifs ce lundi matin à Besançon. Elle a notamment insisté sur le développement des maisons de santé qui peuvent « rendre attractive les zones rurales ». Même si le taux de médecins par habitants est encore «relativement satisfaisant» dans la région, il faut anticiper car la moyenne d’âge des médecins dépasse les 50 ans.
 
25 projets de maisons de santé sont en projet et vont s’ajouter à la quinzaine déjà opérationnelle en Franche-Comté. Selon Sylvie Mansion, les jeunes médecins veulent s’inscrire aujourd’hui dans « un exercice collectif de la médecine ».
 
Sujet plus brûlant, les effectifs nécessaires dans les hôpitaux pour «améliorer la qualité du service ». Alors que les personnels se plaignent régulièrement de surcharges de travail, Sylvie Mansion estime « qu’on peut encore progresser sur les modes de gestion » des établissements hospitaliers ou médico-sociaux, évoquant des « écarts de coût importants ».
 
« On peut améliorer en optimisant. De toute façon, on est contraint à une obligation vertueuse qui nous pousse à remettre en cause des habitudes. Il y a du temps perdu dans les pôles hospitaliers», estime la directrice de l’ARS, n’hésitant pas à mettre les pieds dans le plat… Est-ce à dire qu’il y a des sureffectifs ? « Ca peut vouloir dire supprimer des postes », a confirmé Sylvie Mansion qui souhaite toutefois privilégier « la mise en œuvre des nombreuses alternatives possibles à l’hospitalisation » pour faire des économies.
 
 
 
 
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