Agriculture bio : la Confédération paysanne dénonce un “message délétère” de la ministre de l’Agriculture

Les décisions récentes de la ministre de l’Agriculture suscitent une vive réaction de la Confédération paysanne dans un communiqué du 22 mai 2025. L’organisation syndicale critique sévèrement le soutien ministériel à la réautorisation des néonicotinoïdes ainsi que les coupes budgétaires visant l’agriculture biologique, estimant que cela envoie "un message délétère à tous les paysan(ne)s".

Illustration © Alexane Alfaro

Dans un communiqué publié ce jeudi, la Confédération déplore "les maigres mesures" concédées jusque-là par l’ex-ministre pour faire face à la crise que traversent les producteurs et productrices bio, et considère que sa successeure revient aujourd’hui sur ces avancées. En ligne de mire : la baisse des aides à l’investissement du Fonds Avenir Bio, qui soutient la restructuration de la filière, et la suppression pure et simple des crédits prévus pour une campagne de communication destinée à relancer la demande.

"La 2e vague doit être lancée ce jeudi pour les 40 ans du label AB. Quel timing !", ironise le syndicat dans son communiqué, pointant une décision "contre-productive et démoralisante pour toutes celles et ceux qui sont engagés en agriculture biologique".

"Éviter les déconversions"

Au-delà des coupes immédiates, la Confédération paysanne s’inquiète de l’arbitrage imminent sur l’enveloppe budgétaire initialement prévue pour les conversions au bio, mais non encore utilisée. "Ces annonces [...] nous font craindre le pire quant à l’arbitrage et au fléchage que la ministre doit rendre très prochainement", écrit-elle.

Le syndicat formule une exigence claire : "La Confédération paysanne demande que cette enveloppe soit fléchée vers toutes les fermes engagées en agriculture biologique."

"L’objectif est de garder toutes les fermes déjà engagées en agriculture biologique et d’éviter les déconversions", insiste l’organisation. Elle conclut en appelant à des "actes pour sécuriser les paysan·nes en bio sur le long terme et leur donner une perspective d’avenir".

Quitter la version mobile