"La démocratie interne à notre groupe s’est exprimée. J’adresse tout mon soutien à Jérôme Durain pour le travail à venir, pour lequel il faudra compter sur tous les talents. J’ai une pensée pour Nicolas Soret, qui a démontré tout son talent. J’ai toute confiance dans ma majorité pour défendre à ses côtés les valeurs de gauche qui ont guidé mon action tout au long de mes mandats", déclare la présidente Marie-Guite Dufay.
"C’est un grand honneur"
"En responsabilité, Marie-Guite Dufay a choisi de laisser l’opportunité à un autre qu’elle d’imprimer sa marque dans la perspective de la fin de mandat. Cela nous engage, toutes et tous. C’est un grand honneur d’avoir été désigné par les élus pour conduire la majorité jusqu’en 2028. Le travail doit maintenant se poursuivre au service des Bourguignons-Francs-Comtois", indique Jérôme Durain.
À la suite de la démission de Marie-Guite Dufay, qui interviendra formellement au cours du mois d’août, le nouveau Président sera élu lors d’une assemblée plénière dédiée, qui sera convoquée le 5 septembre prochain.
"La présidence de la région doit revenir de droit à Michel Neugnot, premier vice-président"
Dans un communiqué en réaction à cette annonce, le Mouvement Franche-Comté se dit "très surpris" d’apprendre que la gauche aurait choisi Jérôme Durain, sénateur de Saône et Loire, pour succéder à Marie-Guite Dufay.
Le président du MFC, Jean-Philippe Allenbach, explique qu'en cas de démission d’un(e) président(e) de région, le groupe majoritaire à l'assemblée n’est pas en droit de désigner son successeur. L’article L4133-2 du code électoral est parfaitement clair à cet égard : "En cas de vacance du siège de président pour quelque cause que ce soit, les fonctions de président sont provisoirement exercées par un vice-président, dans l'ordre des nominations".
"La présidence de la région doit donc revenir de droit, et sans qu’il soit besoin d’un vote quelconque, à Michel Neugnot, premier vice-président", assure le MFC.
Dès lors, en cas de vote prévu à l'ordre du jour du prochain conseil régional dans le but de désigner le successeur de Mme Dufay, le Mouvement Franche-Comté affirme qu'il saisira "immédiatement" le tribunal administratif pour en demander l’annulation. Pour le Mouvement Franche-Comté, "il ne s’agit là que d’une minable manœuvre politicienne de la gauche destinée à faire passer en force le pouvoir régional à une certaine personne de son choix quand bien même elle n'y aurait pas droit."