Appel à des fonds privés pour restaurer la maison de Colette à Besançon

La maison où la romancière Colette séjourna à Besançon est l'objet d'un vaste projet de restauration qui prévoit une résidence d'artistes, ont annoncé lundi 19 mai 2025 la mairie et le Fonds Médicis pour l'Art Contemporain, lançant un appel aux fonds privés.

© Clément D. ©

Construite au 19e siècle, cette maison où Colette (1873-1954) vécut quelques années au tout début du 20e siècle est juchée sur une colline, au milieu d'un parc de plus de trois hectares.

"L'intérieur de la maison est parfaitement dans son jus, comme à l'époque de Colette. C'est un lieu mythique, chargé d'histoire, où l'on peut imaginer la création d'un espace d'exposition et un atelier d'artiste peintre", a déclaré Jean-Aldric Collinot, vice-président du Fonds Médicis pour l'Art Contemporain. 

Il envisage également un atelier de sculpteur et la création d'"un jardin de sculptures monumentales". "On a pour vocation de faire venir une majorité de femmes artistes au sein de la maison Colette", a-t-il ajouté, soulignant que "les femmes ne sont pas assez représentées au sein du monde artistique qui reste un milieu extrêmement masculin". "Le projet est colossal puisque le budget dépasse le million d'euros. Et comme nous finançons les projets uniquement par du mécénat privé, on a besoin de généreux donateurs", a lancé M. Collinot.

"On est au bon endroit"

Selon Anne Vignot, maire EELV de Besançon, "avoir des résidences d'artistes devient de plus en plus compliqué, y compris à Paris, et les artistes ont besoin de se poser dans un lieu idéal. On est au bon endroit et je suis sûre qu'un tel lieu va définitivement s'installer ici". "Un des éléments forts de ce projet est de rendre accessible l'art contemporain, qu'il soit dedans et dehors, et surtout gratuitement", a poursuivi la maire. Elle a souligné que la ville restera propriétaire de l'édifice.

Depuis 2019, la maison de Colette à Besançon est ouverte pour des visites ponctuelles et lors des journées nationales du patrimoine.

(AFP)

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