Armement de la police municipale : “C’est bien la vie d’hommes et de femmes qui est au cœur de ce débat”

Dans un communiqué du 13 septembre 2018, 13 élus de l’intergroupe au conseil municipal de Besançon demandaient au maire de Besançon qu’il maintienne sa position concernant le « non-armement » létal des policiers municipaux. La CFTC et l’UNSA souhaitent partager leur réaction…

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Les arguments mis en avant étant : "Que la police municipale n’a pas à être envoyée sur des missions dangereuses qui relèvent de la police nationale et cela dans l’intérêt des agents de la police municipaux".

"Une fois de plus, le débat sur l’armement est porté sur le champ politique"

Pour la CFTC et l'UNSA, "on peut s’étonner de cette déclaration commune émanant d’élus d’EELV (Europe Ecologie les Verts), du PCF (Partie Communiste Français) et de « deux » socialistes visiblement plus prompts à intervenir sur un dossier qu’ils ne semblent pas du tout maîtriser, qu’à dénoncer un maire à la veste réversible soutenant un président qui méprise le « petit peuple »."

Les syndicats ajoutent qu'"Une fois de plus, le débat sur l’armement est porté sur le champ politique alors que « seule » la sécurité des policiers municipaux et bien entendu de la population bisontine importe."

Une confrontation quotidienne "à la montée incessante de la violence"

Selon eux, "Avoir une telle position, en méconnaissant totalement les missions de ces policiers, nous amènent à encourager ces 13 élus à accompagner les agents sur le terrain mais également se documenter sur les missions et les compétences « réelles » (telles que définies par les textes) de celles et ceux qui, quotidiennement, sont confrontés à la montée incessante de la violence et de la délinquance à Besançon."

"Ces 13 élus savent-ils que la police municipale est très régulièrement « primo-intervenants » quel que soit le ou les actes en cours et leur degré de dangerosité ?" questionnent la CFTC et l'UNSA. "Ces mêmes 13 élus ont-ils déjà croisé le regard déterminé de celui qui n’hésitera pas à tirer sur le premier uniforme venu ?"

Ils ajoutent : "Doit-on leur rappeler que Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon a porté la candidature de « sa » ville pour la mise en place de la PSQ (Police de Sécurité au Quotidien). Doit-on leur rappeler également que cette Police de Sécurité a pour vocation la reconquête républicaine des quartiers abandonnés par l’état et les collectivités au profit des trafiquants en tous genres et par le fait de la délinquance ?"

"C'est bien la vie d’hommes et de femmes qui est au cœur de ce débat"

Pour les syndicats, "Nul doute qu’une prise de conscience des risques majeurs (au-delà d’une position politique) liés à un contexte sociétal à haut risque, appellerait une position différente, plus réfléchie et surtout moins radicale. Ne pas inclure dans « sa » réflexion que c’est bien la vie d’hommes et de femmes qui est au cœur de ce débat, c’est prendre le risque de porter une lourde responsabilité dans le cas où un drame venait à se produire."

"Mesdames et Messieurs les élus, Monsieur le Maire de Besançon, le courage n’est pas d’attendre que d’autres prennent les décisions  qui s’imposent !"

"Cette propension qu’on le SNPM (Syndicat National des Policiers) et FO (Force Ouvrière) à réagir sans jamais agir a fini par pénaliser lourdement les agents"

Une nouvelle fois les syndicats CFTC et UNSA "demandent « ce » courage qui grandit celles et ceux qui font de l’humain et la protection de celui-ci le fondement même de leur engagement."

Ils indiquent également : "Quant aux syndicats de la Ville de Besançon, soi-disant aux côté des policiers municipaux  (SNPM-FO), leurs dernières déclarations démontrent qu’il est regrettable de constater de manière récurrente que l’intérêt de leur structure prévaut sur l’intérêt commun. Cette propension qu’on le SNPM (Syndicat National des Policiers) et FO (Force Ouvrière) à réagir sans jamais agir a fini par pénaliser lourdement les agents…"

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