Augmentation des tarifs Diabolo : le mot “racket” titille le Grand Besançon

Après l’augmentation de 60 % des transports scolaires dans le Grand Besançon à partir de la rentrée, Joel Deleule secrétaire général adjoint de des parents d’élèves (FCPE) n’hésite pas à parler de racket dans les colonnes de l’Est Républicain. Pour le Grand Besançon qui a voté cette augmentation fin juin  « on ne doit pas tout sacrifier à la bonne formule ! Il faut s’attacher au sens des mots ! » La collectivité explique que les tarifs des transports scolaires vont resteront « parmi les plus modestes pratiqués au sein des agglomérations de taille équivalente. »

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C’est officiel depuis fin juin, les tarifs des transports scolaires  vont augmenter de l’ordre de 60 à 75 % (voir notre article et les tarifs). Diabolo passe de 102,3 à 165 € par an, soit de 9,3 à 15 € par mois. L'abonnement "Diabolo Réduit", à partir du deuxième enfant augmente de 75% en passant de 61 à 110 € par an, c'est-à-dire de 5,7 à 10 € par mois. Pour deux enfants, le prix à l’année passe de 158 à 275 euros. « Du racket » ni plus ni moins estime Joël Deleule, secrétaire général adjoint de la FCPE.

Le mot qui fâche

La formule n’a pas du tout été du goût du Grand Besançon qui déclare dans un communiqué un rien agacé que s’il a augmenté les tarifs « ce n’est pas dans l’intention de racketter qui que ce soit, c’est parce qu’il y avait nécessité ! »

Il explique que la flambée des prix du carburant en 2011 a nécessité une rallonge de 800 000 euros au budget dédié au transport.  Cette hausse n’aurait pas été solutionné sur le vote du Budget primitif 2012. Le Grand Besançon a alors demandé à Transdev, l’exploitant des bus Ginko, de faire des économies par un « effort de gestion supplémentaire ». Il a également modifié les services de plusieurs lignes et a voté une augmentation des tarifs Diabolo « qui bénéficiait du plus gros abattement par rapport au tarif de base ».  

L’Agglomération déclare qu’elle ne souhaite pas laisser filer des déficits, et qu’elle veut  maitriser le niveau de la subvention du budget dédié au transport (10 millions d’euros).

Elle rappelle également qu’en moyenne l’usager, et  encore moins l’ abonné Diabolo, paie moins de 22 % du coût des transports. « L’erreur du Grand Besançon réside sans doute dans une revalorisation trop faible du tarif Diabolo ». Ca va mieux quand c’est dit.

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