Besançon : 12 logements destinés aux auteurs de violences conjugales

Depuis le 1er octobre 2018, quatre personnes ont été placées sous contrôle judiciaire dans des logements destinés à « accompagner » les auteurs de violences conjugales. Au total, 12 logements soit 15 places sont réservés pour ces derniers à Besançon. Comment sont-ils placés ? Quel est l’objectif ? Réponses…
 
 

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Le dispositif "Altérité", structure à part entière de l'Association Départementale du Doubs de Sauvegarde de l'Enfance à l'Adulte (ADDSEA), est dédié à l'accompagnement des auteurs de violences conjugales sur le territoire du Doubs.

Ainsi, 15 places sont proposées par le service dans 12 logements à Besançon. Ils vont du T1 au T2. Deux cas de figure existent :

Quel est le coût ?

Ce point-ci rejoint notamment la réflexion du type de prise en charge des auteurs de violences : "Sur plus 400 détenus à Besançon, il ne peut pas y avoir de prise en charge spécifiques".

"Nous avons pu accompagner ce projet, car il répond aussi à une stratégie de la politique publique de l'État. Le ministère de la cohésion des territoires nous a mis des moyens à disposition pour mettre en place de projets d'hébergement afin de pendre en compte la situation des personnes autour d'une logique de double finalité : l'hébergement comme prétexte pour accompagner vers l'insertion sociale, durable et la lutte contre la récidive", explique Joël Mathurin, le préfet du Doubs.

Le coût global ? 63 euros par personne et par jour : "c'est moins cher que la maison d'arrêt", poursuit Étienne Manteaux (environ 100 pour une journée en détention par détenu). Une contribution pourrait notamment être demandée pour les personnes qui ont un travail.

"Il faut noter qu'une personne incarcérée perd son travail, là, elle peut continuer à travailler et le coût sociétal est moins lourd", indique Christine de Curraize, vice-procureur de la République.

Éviter "la récidive" par un accompagnement psychothérapeutique

Un des grands enjeux de ces logements est notamment "d'éviter la récidive". La présidente de l'association (ADDSEA) explique que "50% des couples se reforment après des faits de violences". Il paraît donc "important de travailler sur la prévention de la récidive", poursuit-elle.

Des groupes de paroles seront alors mis place afin d "effectuer un travail sur soi", précise le procureur : "Quand on reconnaît certaines de ses difficultés dans les témoignages d'autres personnes et bien, cela a un effet puissamment libérateur et cela permet d'entamer une démarche thérapeutique".

Une psychologue animera donc ces groupes avec des intervenants sociaux. Des thématiques bien précises seront abordées telles que "les relations hommes-femme et la communication dans un couple", explique la psychologue du service.

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