Besançon : Éric Delabrousse lance officiellement sa campagne municipale à la tête du ”bloc central”

C’est au square Saint-Amour, au centre-ville de Besançon, qu’Éric Delabrousse (Horizons) a lancé officiellement sa campagne pour les élections municipales de 2026 aux côté d’Agnès Martin (Renaissance). Désigné tête de liste du ”bloc central”, le candidat entend incarner une alternative à la majorité actuelle menée par la maire écologiste Anne Vignot. Soutenu par Renaissance, Horizons, le Parti radical et plusieurs personnalités issues de la société civile, Éric Delabrousse a présenté les grandes lignes d’un projet qu’il veut ”unitaire, pragmatique et ambitieux” pour la capitale comtoise.

Agnès Martin et Eric Delabrousse © Alexane Alfaro

En ouverture, Agnès Martin, première colistière d’Éric Delabrousse, a souligné la volonté de cette alliance de proposer une alternative à la majorité actuelle menée par la maire écologiste Anne Vignot. ”Depuis plusieurs mois, les équipes Renaissance, Horizons, du Parti radical et la société civile travaillent ensemble avec une conviction commune : Besançon mérite un projet ambitieux”, a-t-elle déclaré. Elle a décrit ce ”bloc central” comme ”ouvert et élargi autant qu’il sera possible”, évoquant un rassemblement qui pourrait aller ”de la sociale-démocratie au centre droit et à l’écologie”.

Agnès Martin a toutefois déploré l’absence du MoDem, estimant que ce parti ”devrait être” présent dans cette coalition. ”La porte reste ouverte”, a-t-elle précisé, à l’adresse de ceux qui souhaitent ”une alternative, une alternance” pour ”tourner la page Anne Vignot”. Elle a enfin affirmé que la liste Delabrousse était ”celle qui colle le mieux à l’ADN de Besançon”, en appelant à un ”nouvel élan” dépassant les clivages partisans.

”Notre ville mérite mieux que les divisions ou les postures idéologiques”

Prenant ensuite la parole, Éric Delabrousse a présenté les grandes lignes de son projet municipal. ”Notre ville mérite mieux que les divisions ou les postures idéologiques”, a-t-il affirmé. Le candidat a mis en avant un programme qu’il veut ”clair, ancré dans le réel, tourné vers l’avenir”, centré sur ”une ville apaisée, plus sûre, plus durable, plus dynamique économiquement, plus solidaire et mieux gérée”.

Revendiquant une approche ”dégagée des contraintes partisanes”, Éric Delabrousse a insisté sur la méthode qu’il souhaite adopter : ”écoute, ouverture et efficacité”. Il a affirmé vouloir construire ce projet ”avec les habitants, les acteurs économiques, associatifs et culturels”. ”Nous ne sommes pas là pour opposer les uns aux autres, mais pour rassembler et faire campagne pour Besançon”, a-t-il ajouté, avant de conclure avec son slogan de campagne : ”Besançon mérite mieux”.

Agnès Martin et Eric Delabrousse © Alexane Alfaro

Le MoDem absent : "je le regrette"

Interrogé sur l’absence du MoDem dans sa liste, Éric Delabrousse a exprimé son regret. ”Oui, je le regrette”, a-t-il déclaré, évoquant le député MoDem du Doubs (ndlr Laurent Croizier). ”On sent qu’il est dans une période de funambulisme : il dit se rapprocher du candidat Les Républicains - (ndlr Ludovic Fagaut). C’est décevant, d’autant que nous avons mené plusieurs batailles électorales ensemble. C’est un choix personnel.”

Une ouverture possible au second tour ?

Sur la question d’un éventuel rapprochement entre sa liste et celle de Ludovic Fagaut au second tour, Éric Delabrousse ne ferme pas la porte. « Si je suis derrière Fagaut au deuxième tour, je ferai battre Anne Vignot », a-t-il assuré, laissant entrevoir une possible alliance du centre et de la droite dans l’entre-deux-tours, à condition que tout le monde se mette d'accord.

Lors du lancement de sa propre campagne le 1er octobre, Ludovic Fagaut avait lui aussi évoqué la nécessité de rassemblement : "Notre avenir ne s’écrit pas seul… il s’écrit ensemble, réunis, avec méthode, exigence et respect… J’ai appris du passé : ne répétons pas les erreurs commises. Et je prends ma part de responsabilité avec humilité… Nous venons de subir les conséquences de cinq années et demie de désastre idéologique programmé… Ne recommençons pas…"

Faisait-il allusion à l'absence d'alliance avec Éric Alauzet (Renaissance) au second tour de l’élection municipale de 2020 ? Il ne l’a pas explicitement confirmé, mais son léger sourire en disait long. Après avoir "appris du passé", un rapprochement entre les deux hommes au second tour apparaît désormais comme une hypothèse crédible, malgré les tensions persistantes actuellement.

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