En cas de second tour face à Marine Le Pen ou Jordan Bardella, Jean-Luc Mélenchon "ne peut pas gagner, il serait écrasé et je pense qu'(il) est le meilleur allié du Rassemblement national", a déclaré Pierre Moscovici, au grand Jury RTL-Public Sénat-Le Figaro-M6.
"Les positions de Jean-Luc Mélenchon me déplaisent sur toute une série de sujets profondément. Tout ce qu'il a pu dire sur l'espèce d'antisémitisme d'ambiance qui existe dans son parti et toute une série d'autres provocations qui ont eu lieu, ça me déplaît, mais je sais qu'il ne peut pas gagner l'élection", a-t-il développé. "Les autres (le RN, NDLR), oui, ils sont en position de le faire. Ils sont même aujourd'hui les favoris", a poursuivi l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande.
Face au "bloc" que propose le Rassemblement national, Pierre Moscovici a déploré qu'il n'y ait "pas de solutions, pas d'offre et pour le moment pas de candidat totalement convaincant". "Vous avez en face une poussière de partis dont on cherche la cohérence, et le débat budgétaire l'illustre", a-t-il continué, faisant le constat d'un "front républicain qui n'existe plus".
"Il y a un travail à faire par les partis politiques, notamment de gauche - mais pas qu'eux - qui est considérable", a-t-il prévenu.
Parmi les candidats, Raphaël Glucksmann est "pour le moment celui qui semble le mieux à même de rassembler" les "électeurs orphelins" de la social-démocratie qu'il promeut, mais il "faut qu'il construise" encore son offre politique.
(AFP)