Budget 2026 : des syndicats appellent à la mobilisation le 2 décembre

Alors que se poursuit l’examen du budget 2026, la CGT estime que le débat démocratique est fragilisé par les délais parlementaires et par les positions de la droite et de l’extrême droite. Le syndicat appelle à "maintenir la pression pour gagner de vraies mesures de justice fiscale" et organise une journée de mobilisation intersyndicale (FSU, la CGT et Solidaires) le 2 décembre.

© Alexane Alfaro

Selon le communiqué, les discussions parlementaires se déroulent sous une forte contrainte temporelle. Deux échéances clés sont identifiées.

La première intervient le 23 novembre : les député·es doivent avoir examiné les amendements restants, faute de quoi le projet de loi serait transmis automatiquement au Sénat "dans l’état où il se trouve" et sans vote de l’Assemblée nationale.

La seconde échéance, le 23 décembre, marque la fin du délai global de soixante-dix jours. Avant cette date, le Sénat doit s’être prononcé, au plus tard le 12 décembre, et un accord doit être trouvé entre les deux chambres. À défaut, "le gouvernement peut mettre en œuvre son budget par ordonnance, sans vote, sans débat, sans contrôle parlementaire".

Pour la CGT, ces contraintes conduisent à un débat tronqué : "Le débat démocratique sur l’argent public est aujourd’hui étouffé, et les parlementaires n’ont quasiment plus la main sur les grandes orientations fiscales."

Des avancées limitées sur la justice fiscale

Le syndicat estime que les mesures actuellement envisagées ne constituent « pas de révolution en matière de justice fiscale ». Il liste plusieurs dispositions jugées insuffisantes, malgré une mobilisation sociale qu’il juge déterminante dans l’ouverture du débat.

Parmi elles :

La CGT souligne par ailleurs l’absence de réforme concernant les niches fiscales, qui auraient coûté 91,8 milliards d’euros en 2025, et dénonce que "de nouveaux dispositifs d’évitement fiscal ont été rétablis ou créés".

Un appel à la mobilisation le 2 décembre

Face à ce constat, la CGT appelle à une journée de grève et de manifestation le 2 décembre, afin de défendre "un budget de progrès social". Le communiqué met en avant plusieurs revendications :

Pour le syndicat, la ressource fiscale existe : "De l’argent il y en a : dans les poches des ultra-riches et du patronat !"

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