Centre de tri de Besançon : Sud PTT attend une réponse de Pierre Moscovici

Le 29 janvier dernier, le syndicat Sud PTT était reçu par le maire, Jean-Louis Fousseret, concernant le démantèlement de l’activité de la plateforme industrielle du courrier de Besançon prévu en septembre 2015. Le maire est intervenu auprès de Pierre Moscovici, ministre de l’économie mais le syndicat attend toujours sa réponse. « On a insisté pour qu’il y ait une motion » indique Julien Juif, du syndicat Sud PTT du Doubs. Une grève est prévue le 13 mars prochain.

©

Mises en place dans les années 2000 dans le cadre d’une grande réorganisation des services postaux, ces plateformes centralisent et traitent le courrier avant son acheminement. Elles devaient permettre de faire face à la concurrence. Au nombre de 120 au départ, "on en compte aujourd’hui plus qu’une soixantaine en France", signale Julien Juif du syndicat Sud PTT du Doubs.

Après les fermetures successives en 2009 des plateformes de Lons-Le-Saunier, Vesoul et Belfort, ce serait donc au tour de celle de Besançon, "le dernier centre de la région." Les rumeurs vont bon train, mais la direction régionale de la Poste n'a rien confirmé pour l'heure. Une radio locale aurait même diffusé l'information sur ses ondes selon le syndicat.

La mutualisation en cause ?

"La Poste a annoncé la fermeture de 15 centres de tri similaires en 2014, en Ile-de-France et dans le Sud. Besançon ne serait pas concerné, mais il est possible qu’on ne parle pas des prochaines fermetures de site en raisons des élections proches", explique Julien Juif.

La fermeture de la plateforme bisontine supprimerait des coûts de fonctionnement et de transport selon le syndicat. La mutualisation potentielle avec la Bourgogne pourrait aussi avoir son rôle. "Nous ne sommes même pas sûrs d’avoir encore une direction régionale en 2015. La Franche-Comté est la région sacrifiée." À terme ce sont 250 emplois qui sont concernés, plus les emplois annexes qui gravitent autour (femmes de ménage, technicien, agents de sécurité...) Pour le syndicaliste, les nouvelles générations auront peu de chance de travailler à la Poste : "les départs en retraite ne sont pas remplacés et les nouvelles embauches se font en statut précaire."

Depuis septembre, du trafic courrier de la partie Nord Franche-Comté, normalement traité au centre bisontin, est déjà envoyé sur d’autres plateformes : à Strasbourg et en Lorraine. Depuis le 17 février, le courrier du Jura est transféré sur la plateforme de Dijon. "Ce sont nos collègues dijonnais qui nous en ont informés", note Julien Juif.

Quitter la version mobile