Condamnation de huit ex-salarie?s Goodyear : “Un pas inacceptable est franchi !” selon les syndicats du Doubs

Les organisations syndicales du Doubs, signataires, expriment leur « profonde indignation et leur cole?re » suite a? la condamnation de 8 ex-salarie?s Goodyear a? 24 mois de prison, dont 9 mois ferme. En soutien à la démarche en appel de ces ex-salariés, les syndicats organisent un rassemblement le 4 février à 17 heures place Pasterur à Besançon.

"Dans une re?gion fortement frappe?e par le cho?mage, dans le cadre d’un conflit social a?pre ou? les salarie?s e?taient engage?s contre la casse de 1173 emplois, luttant pour leur dignite? et le devenir social de leur famille, un accord de fin de conflit avait e?te? signe? entre la direction de Goodyear et le syndicat majoritaire de l’entreprise", expliquent les organisations syndicales CGT, CFDT Santé sociaux du Doubs, Solidaires, CFDT Sud-Franche-Comté, Solidaires étudiant-e-s dans un communiqué. "Cet accord, conclu apre?s une bataille de 7 ans, actait, entre autres, l’arre?t de toutes les poursuites judiciaires contre les militants syndicaux".

Selon les syndicats, "C’est donc le Procureur de la Re?publique, qui a de?cide? de poursuivre l’action judiciaire. Ce qui donne a? cette condamnation un caracte?re politique."

"Dans un contexte d’e?tat d’urgence, ou? cette loi d’exception est parfois de?tourne?e pour tenter de faire taire le mouvement social, ou? l’on constate que des militants e?cologistes sont assigne?s a? re?sidence, cette attaque contre des militants syndicaux, est un nouveau tre?s mauvais signe. En appeler a? l’unite? nationale, et couvrir une telle proce?dure aux conclusions aussi injuste que disproportionne?e, entache lourdement le cre?dit du pouvoir dans sa volonte? de rassemblement.

Les militants qui se font les portes-voix de la de?fense des liberte?s syndicales et de?mocratiques, des combats pour l’e?galite? et la justice sociale, n’ont pas a? e?tre traite?s comme des de?linquants.

Laisser entendre l’existence de « deux poids deux mesures », permettre que s’installe la criminalisation de ceux qui luttent pour le bien commun, faire du souci de la se?curite? une arme contre nos liberte?s serait entrer dans des chemins bien obscurs, que nous refusons !"

(Communiqué)

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