2.500 manifestants pour le 1er mai à Besançon. Tentatives d’intrusion au commissariat de Besançon

Sous le soleil, dans le calme et en chansons. Dans une ambiance bon enfant, près de 2.500 personnes ont défilé dans les rues de Besançon au départ de la place de la Révolution. Le cortège s’est scindé peu avant midi. 500 gilets jaunes ont poursuivi jusqu’à la préfecture. Vers 12h45, des manifestants ont tenté de s’introduire à deux reprises au commissariat forçant la police à évacuer l’avenue de la Gare d’eau à coup de gaz lacrymogène.

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À Besançon la manifestation du 1er mai s'est déroulée en deux temps. La manifestation déclarée par les syndicats s'est déroulée dans la calme et une ambiance presque festive. Ils étaient 2.100 manifestants selon la préfecture du Doubs, 2.500 selon la CGT et 3.500 selon FO. "Justice sociale et écologie" pouvait-ont lire en tête de cortège qui est parti vers 10h45 en direction du quoi Vauban avant de rejoindre le centre-ville par le pont de Bregille. La question écologique était redondante sur les pancartes des manifestants.

Une convergence de façade ?

En tête de défilé, environ 200 manifestants affichés ont mené ce rassemblement du 1er mai 2019. Pourtant, Peu avant midi, les manifestants sont arrivés à Granvelle où la CGT avait implanté un village festif et revendicatif. Les syndicats ne sont pas allés plus loin. Plus de 500 manifestants ont poussé jusqu'à la rue Charles Nodier bloquée par les forces de l'ordre pour les empêcher de rejoindre la préfecture. Ils n'étaient plus que 250 environ à emprunter le parc de la gare d'eau pour revenir ensuite devant le commissariat.

Quelques projectiles et gaz lacrymogènes ont fusé. Des manifestants ensuite ont tenté de s'introduire à deux reprises dans le commissariat de Besançon, notamment par le parking du personnel. Les forces de l'ordre ont alors décidé de disperser la foule à coup de gaz lacrymogène vers 13h. Le préfet du Doubs a salué le calme de la première partie de la manifestation mais a "fermement condamné ces tentatives d'intrusion et les violences" survenues en fin de manifestation. 

Les manifestations du 1er mai 2019 en Franche-Comté

En région, plusieurs préfectures ont annoncé des interdictions de défiler dans le centre-ville, comme à Caen ou à Lyon.

En France, les projecteurs sont tournés vers la capitale, souvent théâtre de débordements spectaculaires depuis le début du mouvement des "gilets jaunes". Déjà l'an dernier, lors du 1er mai, 1.200 militants radicaux avaient perturbé la manifestation parisienne de bout en bout par de violents heurts, après avoir annoncé une "journée en enfer". Au total, 109 personnes avaient été placées en garde à vue, une trentaine de commerces dégradés ou incendiés et des véhicules brûlés.

Emmanuel Macron a réclamé que la réponse aux "black blocs" soit "extrêmement ferme" en cas de violences ce mercredi, après des appels sur les réseaux sociaux à transformer Paris en "capitale de l'émeute" et à un 1er mai "noir et jaune".

Plus de 7.400 policiers et gendarmes seront déployés pour sécuriser les manifestations à Paris, où "1.000 à 2.000 activistes radicaux" sont attendus, selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Ce mercredi, le cortège syndical parisien, à l'appel de la CGT, FSU, Solidaires, l'Unef, l'UNL et FO, s'ébranlera à 14H30 de Montparnasse à la place d'Italie. Les syndicats ne veulent pas que leurs revendications soient brouillées par les violences. Déçus par les annonces de la semaine dernière du président de la République, visant à calmer la grogne des gilets jaunes et évaluées par Bercy à 17 milliards d'euros, ils réclament notamment une hausse du pouvoir d'achat.

"Le 1er mai doit être le rassemblement de tous ceux qui manifestent depuis des mois et des mois", a déclaré le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, qui battera la pavé à Paris.

Avec cette journée, les syndicats, eclipsés depuis quelques mois par les "gilets jaunes", espèrent retrouver de la visibilité. Mais une fois de plus, ils vont manifester en ordre dispersé, échouant à renouveler le défilé commun de 2002 pour "faire barrage" à Jean-Marie Le Pen.

En 2018, les manifestations ont rassemblé 210.000 personnes en France selon la CGT, 143.500 selon le ministère de l'Intérieur dont 1.200 à Besançon. À Paris, la police avait recensé 20.000 manifestants (la CGT 55.000) dans le cortège syndical et 14.500 venus hors cortège.

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