Éric Alauzet : “Tout le monde craint de se faire “ubériser” “

Lors de la séance de questions au gouvernement du 8 février 2017, le député EELV Éric Alauzet a interpellé le ministre de l’Économie et des Finances sur « l’ »ubérisation » qui se répand dans l’ensemble de l’économie et qui s’affranchit des règles et des taxes. »

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Pour Éric Alauzet, le constat est inquiétant : "l’"ubérisation" ultralibérale se répand dans l’ensemble de l’économie : un à un, chacun des secteurs est concerné". Le député s’inquiète de "cette nouvelle économie" qui "s’affranchit des règles et des taxes : elle propose des services simples à prix cassés, au risque de concurrencer de façon déloyale, voire de faire disparaître, les autres acteurs du secteur."

Une protection sociale faible

Lors de la dernière séance de questions au gouvernement, Éric Alauzet a rappelé que "les entreprises classiques sont de plus en plus concurrencées sur internet. Tout le monde craint de se faire "ubériser", faute d’être en capacité de maîtriser cette évolution". Citant les exemples de l’hôtellerie, la SNCF, les libraires, le prêt-à-porter, les services à domicile, la location, l’éducation, la santé, le député s’est plus particulièrement attardé sur le secteur du transport de marchandises, récemment concerné. Il déplore également la faible protection sociale de cette nouvelle économie. Pour lui, "le risque est patent : épuisement des hommes, des protections sociales, des États et du modèle démocratique".

Favoriser le local et les circuits courts

Éric Alauzet a ainsi demandé au gouvernement les mesures qu’il entendait mettre en œuvre pour réguler cette "ubérisation" et comment favoriser le local et les circuits courts, afin de "conserver la valeur sur nos territoires".

Le secrétaire d’État chargé du budget et des comptes publics, Christian Eckert, a reconnu qu’il s’agit d’une question "essentielle pour les années à venir". Il a rappelé les trois principes guidant la réflexion et l’action du Gouvernement : ne pas s’opposer au développement, ces activités créant de la valeur ajoutée ; respecter le principe d’équité, "nécessaire entre les différentes formes d’exercice d’une profession, dans des secteurs concurrentiels où tous doivent avoir les mêmes droits et devoirs" ; et enfin, protéger ces travailleurs indépendants, "y compris en termes d’assurance maladie, d’assurance chômage et de retraite."

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