Les soirées à Léo-Lagrange se suivent et se ressemblent. Le public bisontin (NDLR : malgré le froid, ils étaient encore 400 !) ne se lasse pas des envolées de ce tout frais Racing, qui a avalé Jura Lacs comme il avait digéré ses trois précédents adversaires à Besançon. Comme les autres, les Jurassiens sont repartis avec trois buts dans la musette. Le tarif cette saison.
Jura Lacs n’a pourtant pas été heureux. Après une entame assez quelconque, les Racingmen pliaient quasiment leur affaire. En trois minutes chrono. En bon capitaine, l’inévitable Rangdet mettait les siens sur orbite après une première belle action (1-0, 9e). La deuxième était encore plus épurée et était conclue par le jeune Iacovelli, plein de fougue et à vrai dire rafraîchissant pour son premier but à Léo-Lagrange (2-0, 12e). Le Racing avait congelé son adversaire, médusé par un tel réalisme.
Isabey épate
La suite était quand même à souligner. Dans une première mi-temps qui valait allégrement mieux que le septième niveau français, les Doubistes faisaient plaisir à voir. Ils gâchaient alors simplement de très grosses munitions, comme Pichot, seul face au but. Le public n’en tenait pas rigueur, même si la deuxième période, monocorde, était bien plus ennuyante. Il y avait quand même l’attraction Isabey pour dérider les débats.
Toujours aussi joueur, visiblement heureux autour de cette bande de gamins, le meneur de jeu régalait encore tout son monde. Le caviar qu’il donna à Rangdet, pour le troisième but de la soirée après une frappe de Hugonnet repoussée par Michaud (3-0, 84e), était, pour lui, la cerise sur le gâteau, avant de recevoir une chaude ovation d’un public à nouveau reparti en se disant que le Racing avait tout pour plaire cette saison.
Racing - Jura Lacs 4-2
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps froid. Pelouse correcte. Arbitrage de M. Chambard. Mi-temps : 2-0. Environ 400 spectateurs.
Les buts : Rangdet (9e et 84e), Iacovelli (12e) pour le Racing.