Gaspillons-nous trop d’eau en Franche-Comté ?

Une nouvelle enquête de 60 Millions de consommateurs révèle qu’un litre d’eau potable sur cinq est perdu dans des fuites de canalisations en France, soit l’équivalent de 430.000 piscines olympiques par an. Le taux de fuites atteint 18,30% à Besançon.

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Dans un quart des préfectures, le taux dépasserait même les 25%. Or, selon l’objectif national fixé par la loi Grenelle II de 2010, celui-ci devrait « se limiter à 15% de l'eau produite », comme le souligne cette étude, menée conjointement avec la fondation France Libertés. En Franche-Comté, toutes les grandes agglomérations dépassent ce seuil du Grenelle, exception faite de Vesoul, dont le taux de fuites s’élève à 13,50 %.

De plus nombreuses fuites à Belfort

La ville haute-saônoise reste toutefois loin derrière les bons élèves comme Le Mans (Sarthe) et Rennes (Ille-et-Vilaine), notamment, avec 4 %. Suivent Besançon avec un taux de fuites de 18,30 %, puis Lons-le-Saunier avec 20,29 % et Belfort, parmi les moins bons élèves avec 33 % et 12,36 m³ d’eau perdus en moyenne par jour et par kilomètre de canalisation.

Les fuites sont donc nombreuses. On parlerait de 3.400 litres par jour pour chacun des 850.000 kilomètres de canalisations d'eau qui parcourent le pays. Selon le ministère de l'Ecologie, elles proviennent en « grande majorité » des fuites de branchements, qui doivent souvent faire l'objet de recherches poussées dans des secteurs « douteux » afin d'être identifiées.

Jusqu’à 2 milliards d’euros à investir

On célébrera ce samedi 22 mars la journée mondiale de l’eau, peut-être l’occasion pour nos pouvoirs publics de passer à l’action. Selon 60 Millions de consommateurs, pour éviter ce « grand gaspillage », il faudrait engager 1,5 à 2 milliards d'euros par an pour réaliser les travaux nécessaires, « soit le double du rythme actuel ».

« Et plus les élus attendent, plus la situation s’aggrave », constate l’association. C’est de la pérennité du service public de l’eau en France dont il est question. Car l’enjeu sanitaire est également soulevé au-delà de l’aspect économique : « le vieillissement des réseaux peut aussi menacer la qualité de l’eau potable. »

(Sources : AFP / 60 Millions de consommateurs)

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