GE Belfort: les salariés de l’activité “Hydro” en grève

L’intersyndicale CFDT et CFE-CGC a appelé les 89 salariés de l’activité « Hydro » de General Electric à Belfort, menacés par un plan social, à cesser le travail mardi pour dénoncer le « saccage des compétences et des talents présents à Belfort ».

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D'après une source syndicale, une cinquantaine de salariés de cette entité spécialisée dans les pièces pour centrales hydroélectriques ont suivi cet appel.

Ce mouvement intervient après l'annonce par GE la semaine passée d'un nouveau plan de restructuration au sein d'une autre branche du groupe, "Steam Power": près de 300 postes de cette entité spécialisée dans les turbines pour centrales nucléaires et à charbon sont ainsi appelés à disparaître en France, d'après une source syndicale interrogée jeudi par l'AFP.

"Le personnel d'Hydro à Belfort ne supporte plus les faux semblants, l'arrogance et le mépris des salariés pratiqué par General Electric", indique l'intersyndicale dans un communiqué, alors que l'activité Hydro à Belfort est elle aussi visée par un plan social.

La direction du géant américain a en effet ouvert en septembre une procédure d'information-consultation avec les instances représentatives du personnel de GE Hydro Solutions, concernant un projet de simplification de ses activités en France.

Ce projet "pourrait conduire à la suppression de 89 postes à Belfort et Boulogne-Billancourt et au redéploiement de 30 postes à Grenoble", a précisé la direction.

De leur côté, les salariés de GE Hydro de Belfort "souhaitent pouvoir poursuivre leur contribution à l'usage d'une énergie renouvelable propre qu'est l'énergie hydroélectrique produite dans nos barrages", d'après leurs représentants. Ces derniers déplorent que le groupe "préfère délocaliser l'activité vers des pays où elle peut mieux exploiter les salariés et ainsi augmenter les marges et les profits".

"Nous mesurons l'inquiétude et l'incertitude engendrées par l'annonce de ce projet pour nos équipes et nous nous efforcerons au maximum de limiter l'impact social de la réorganisation envisagée", a assuré la direction qui souligne "le contexte de marché particulièrement difficile".

Les syndicats belfortains espèrent que cette journée de grève permettra de "donner du poids" à l'appel de la Présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, qui doit se rendre "très prochainement" au ministère des Finances et de l'Industrie.

(AFP)

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