Gilets Jaunes : pas de blocage des zones commerciales samedi à Besançon, mais une marche citoyenne en centre-ville

Les responsables des zones commerciales bisontines et les gilets jaunes se sont rencontrés mercredi 5 décembre 2018. Ensemble, ils ont décidé qu’il n’y aurait pas de blocage des accès aux zones de Valentin et de Chateaufarine ce samedi 8 décembre afin de ne pas perturber le commerce. En revanche, les gilets jaunes seront au centre-ville de Besançon en début d’après-midi pour une marche citoyenne

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Pour l'acte IV de la mobilisation des gilets jaunes et 15 jours avant le dernier week-end avant Noël, les commerçants des zones commerciales et les gilets jaunes se sont rencontrés. Ces derniers se sont engagés à ne pas bloquer les accès des zones commerciales, mais feront acte de présence pour marquer la poursuite de la mobilisation.

Marche citoyenne au centre-ville de Besançon

Les gilets jaunes ont décidé de mener une marche citoyenne avec un rendez-vous fixé à 13h30 au départ du parking Battant avant de rejoindre la préfecture du Doubs.

Rencontre avec les gilets jaunes à Pontarlier

À Pontarlier également, la volonté de ne pas pénaliser le commerce de proximité semble une volonté, tout du moins des élus. Le Maire, Patrick Genre, accompagné du vice-président à l’économie et au commerce, Bertrand Guinchard et plusieurs représentants de commerçants du Grand Pontarlier rencontreront à midi ce jeudi 6 décembre 2018 une délégation des gilets jaunes, sur le rond-point des quatre chemins (à Doubs), afin d'évoquer la situation, son évolution et les répercussions économiques du mouvement.

Appel à l'apaisement

Emmanuel Macron et son gouvernement ont multiplié les efforts mercredi 5 décembre 2018 pour tenter d'apaiser la crise des "gilets jaunes", sortant la taxe carbone du projet de budget 2019, à trois jours d'une mobilisation à haut risque.

Le président demande "aux forces politiques et syndicales, au patronat de lancer un appel clair et explicite au calme", a rapporté le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, à l'issue du Conseil des ministres.

"Ce qui est en jeu, c'est la sécurité des Français et nos institutions. Je lance ici un appel à la responsabilité", a dit pour sa part le Premier ministre Édouard Philippe lors d'un discours devant l'Assemblée. "Tous les acteurs du débat public, responsables politiques, responsables syndicaux, éditorialistes et citoyens, seront comptables de leurs déclarations dans les jours qui viennent", a-t-il ajouté.

Édouard Philippe a soumis aux députés dans l'après-midi une déclaration défendant ses annonces d'un abandon dans le budget 2019 de la hausse de la taxe carbone, d'un gel des tarifs du gaz et de l'électricité cet hiver, et du renoncement à durcir le contrôle technique automobile avant l'été, toutes mesures répondant à des demandes des "gilets jaunes", dont il a reconnu que la "colère est demeurée insaisissable et incontrôlable".

"La hausse de cette taxe est désormais abandonnée dans le PLF 2019. Elle ne sera pas dans le PLF 2019 et toute solution devra être issue du débat", a dit en conclusion des débats M. Philippe, qui n'avait pas exclu dans l'après-midi que la hausse soit inscrite dans un budget rectificatif "au printemps", à l'issue des débats conduits en région. Il a enfin jugé "nécessaire" un débat sur la réforme de l'Impôt sur la fortune (ISF).

Édouard Philippe a exclu en revanche que le vaste débat citoyen sur les impôts et les dépenses publiques débouche sur "la création de nouvelles taxes" ou "une augmentation des déficits". La déclaration a été approuvée par 358 voix contre 194.

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