Grand débat national : qui ? Quand ? Sur quoi ? Où ? Comment ? Pourquoi ?

Le Grand débat national par ci, le grand débat national par là… Finalement qui peut y participer ? De quelle manière ? Sur quels thèmes ? Pendant combien de temps ? Et dans quels buts ? Réponses…

manifestation à Besançon le 15 décembre 2018 © d poirier ©

Le 15 janvier sera lancée une grande consultation nationale, destinée à répondre à la crise des gilets jaunes. Le versant politique des concessions de l'Etat, après les dix milliards d'euros débloqués fin 2018. Si les contours du débat restent encore flous, ses grandes lignes sont déjà tracées.

Qui peut y participer ?

Ce grand débat est ouvert à toutes les citoyennes et citoyens français.

Comment participer ?

Dès la mi-janvier, citoyens, associations, collectifs, élus, entreprises, syndicats, etc. souhaitant organiser des réunions locales pourront demander à la Commission nationale du débat public :

Comment ça va se passer ?

Jusqu'à mi-mars, des débats publics seront organisés partout en France sous différentes formes, dans les mairies, sur les marchés ou encore les lieux de travail, mais également sur Internet. Tous les citoyens auront la possibilité de poser sur table des thèmes qui leur sont chers.

"Chacun peut organiser un débat, à l'échelle du quartier, de la commune, de la région, d'une association en s'aidant d'un kit pour la tenue des débats proposé par la CNDP", précise la Commission. Une plateforme en ligne recueillera les contributions au niveau national et des "conférences de citoyens tirés au sort" seront mises en place dans chaque région "pour échanger sur les analyses et les propositions".

Sur quels thèmes ?

Le gouvernement en a fixé quatre :

L'immigration, d'abord annoncée par Emmanuel Macron comme un thème en soi, a finalement été intégrée au thème "citoyenneté". Si Chantal Jouanno avait précisé qu'"aucun thème ne sera interdit" (y compris par exemple l'abrogation de la loi Taubira sur le mariage pour tous, arrivée en tête d'une consultation en ligne réalisée par le Conseil économique, social et environnemental), le porte-parole du gouvernement a rectifié le tir mercredi, en assurant que l'IVG, le mariage gay et la peine de mort ne seront "pas sur la table" du grand débat.

Dans les cahiers de doléances mis à disposition en décembre par 5 000 communes rurales, la préoccupation du pouvoir d'achat est arrivée en tête, devant l'injustice fiscale et la diminution des services publics. Autre demande récurrente, la possibilité d'organiser des référendums d'initiative citoyenne (RIC).

Les avancées devraient a priori être à la marge, car le débat se contentera de recenser les opinions, puis ce sera "au gouvernement de décider ce qu'il en fera ou pas", expliquait Chantal Jouanno. Sans surprise, Emmanuel Macron a déjà tracé des lignes rouges : pas question de "détricoter" les réformes décidées depuis 18 mois, comme la suppression de l'ISF, ni de renoncer aux réformes prévues (retraites, fonctionnaires, minimas sociaux...).

Des élus de la majorité ont, de leur côté, évoqué la tenue d'un référendum à questions multiples sur le vote blanc, la proportionnelle, la réduction du nombre de parlementaires et le cumul des mandats.

Et à Besançon ?

Trois réunions ont été fixées par la République En Marche du Doubs (LREM Doubs) en janvier et février 2019 :

(Avec AFP)

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