“J’ai gagné !” – Retour en images sur l’action de Stéphane Turillon ce lundi midi à Cusance…

C’est aujourd’hui que l’un des restaurateurs les plus médiatisés de France, Stéphane Turillon, organisait ce lundi 1er février à midi une action pour demander haut et fort la réouverture des restaurants fermés depuis octobre 2020. Il n’a pas rouvert son restaurant à Cusance comme il l’avait prévu, mais a offert le déjeuner aux 200 clients présents…

Stephane Turillon ©Alexane Alfaro ©

"J'ai gagné" a déclaré Stéphane Turillon à plusieurs reprises ce midi. "J'ai gagné parce que regardez, les gens ils sont là dans un village de 70 habitants". Il explique, à l'heure pendant laquelle d'autres restaurateurs proposent des formules à emporter, "mon travail n'est pas de faire du click and collect, mon travail aujourd'hui est de faire une marche solennelle pour aller jusqu'au cimetière parce que si l'État ne prend pas la mesure de ce qu'il se passe, ce drapeau – français - , il brûlera".

Par ailleurs, le gérant de La Source Bleue a déclaré : "On ne rouvre pas parce que je risque d'aller en prison, de perdre mes indemnités" et "même de fermer définitivement". Pour lui, "l'important, ce n'est pas tant d'ouvrir un restaurant que la symbolique de notre action", a-t-il dit à l'AFP après avoir annoncé à plusieurs reprises depuis début janvier la réouverture de son établissement lundi et appelé ses collègues à faire de même.

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"Aujourd'hui, si l'État ne fait pas d'effort, voilà ce qui se passera…"

Après avoir chanté la Marseillaise avec les 200 clients, Stéphane Turillon et l'équipe de son restaurant La Source Bleue ont distribué gratuitement des repas avec au menu : pizzas et friture de poisson. Le ventre plein, les manifestants, menés par le restaurateur, ont marché sur environ 1 km pour atteindre le cimetière du village. Là-bas, le chef y a déposé son tablier ainsi que le drapeau français en berne : "En symbolique de la fermeture des restaurants, des discothèques, des cafés, des salles de spectacle, des théâtres, de tout l'artisanat français, je pense aussi à tous mes amis saisonniers, à beaucoup de monde… je dépose mon tablier. Aujourd'hui, si l'État ne fait pas d'effort, voilà ce qui se passera…"

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