Jean-Sébastien Leuba met la “démocratie coopérative” au cœur de sa campagne et appelle les autres candidats au débat public

MUNICIPALE 2026 • Le candidat PS à la mairie de Besançon Jean-Sébastien Leuba, a tenu vendredi 24 octobre 2025 une conférence de presse au café La Boule d’Or, dans le quartier de Palente, pour présenter les grandes orientations de sa démarche politique et les prochains rendez-vous de sa campagne municipale. Entouré de plusieurs colistiers et colistières, il a insisté sur la “démocratie coopérative”, la transparence et la proximité avec les habitants. Il lance un appel aux autres candidats aux municipales à débattre ”toutes les trois semaines” devant les citoyens.

Joël Monti, Oriane Vatin, Jean-Sébastien Leuba, Annick Avanzi-Oudet et Abdel Ghezali. © Alexane Alfaro

Après avoir rencontré “près de 1000 personnes à Planoise”, l’équipe poursuit ses échanges citoyens à Palente, avant de se rendre aux Clairs-Soleils. Un Café citoyen est prévu le 4 novembre 2025 à 18h au café La Boule d’Or, 120 rue de Belfort. “C’est important pour nous d’être en proximité avec les citoyens, dans des lieux importants d’échanges avec les habitants, pour échanger plus longuement”, a expliqué Jean-Sébastien Leuba.

Une “démarche forte et solidaire”

Le premier adjoint à la maire de Besançon, Abdel Ghezali, colistier de Jean-Sébastien Leuba, et membre du Parti socialiste depuis plus de 30 ans, a affirmé son soutien à la démarche : “C’est naturellement que je suis derrière Jean-Sébastien et cette liste, qui dépasse notre parti socialiste avec Cap 21 et Place publique.” Pour lui, la campagne doit conjuguer “bilan et vision” : “Ce qui est important, c’est d’arriver d’une part avec un bilan et d’autre part défendre une vision pour la ville et les habitants.”

Annick Avanzi-Oudet et Abdel Ghezali. © Alexane Alfaro

Tout en défendant des “propositions responsables”, il a mis en garde contre les promesses irréalistes : “On ne peut pas dire au niveau national qu’il faut faire moins et faire des économies et de ‘raser gratis’ en proposant des choses sans savoir comment les financer.”
Il appelle à des débats réguliers entre candidats, “pas trois semaines avant l’échéance”, autour de thématiques concrètes : “Si c’est juste de dire de construire un Arena, on est tous pour, mais en politique, il faut choisir par rapport à des priorités”, a-t-il piqué l’opposition.

“La probité, l’exemplarité et la redevabilité”

Le représentant de Cap 21, Joël Monti, a détaillé un axe central du programme : la transparence. “La défiance forte des citoyens vis-à-vis du monde politique, c’est un fait social”, a-t-il observé. “La transparence est une valeur relationnelle qui définit le rapport qu’entretient la collectivité avec ses citoyens. Elle est synonyme de responsabilité, d’ouverture et implique que les données publiques soient librement accessibles.”

Trois piliers guident cette démarche selon lui : “la probité, l’exemplarité et la redevabilité.”

Joël Monti © Alexane Alfaro

Parmi les engagements annoncés :

"Inclure les citoyens dans le processus de décision"

Annick Avanzi-Oudet, colisitière (Place Publique) a présenté les propositions liées à la participation : “Inclure les citoyens dans le processus de décision, c’est essentiel”, a-t-elle déclaré ce matin.
Un travail de porte-à-porte est mené pour recueillir les besoins et les attentes des habitants. La liste prévoit de prolonger cette dynamique pendant le mandat avec :

Annick Avanzi-Oudet © Alexane Alfaro

“La démocratie coopérative, un lien entre élus et citoyens”

Pour Oriane Vatin, colistier issue de la société civile, la “démocratie coopérative”, plutôt que la démocratie participative, doit permettre à chaque habitant de “porter son projet” : selon elle, “chaque citoyen peut apporter sa pierre à l’édifice, avec ses connaissances et ses compétences, et tous ensemble, si on les réunit, on crée un bâtiment.” Par ailleurs, elle plaide pour une vulgarisation des données publiques : “Communiquer les données en open data, oui, mais il faut aussi les rendre digestes.” Elle insiste également sur l’inclusion : “Le budget participatif ne doit pas exclure ceux qui n’ont pas accès aux outils numériques.”

Oriane Vatin © Alexane Alfaro

Jean-Sébastien Leuba complète : “On veut faire le lien entre élus et citoyens et aller faire parler les sans-voix. Les besoins de ces personnes n’apparaissent pas dans les projets de démocratie participative.”

Mobilité, circulation et “bureau des temps”

Sur le thème de la circulation, Jean-Sébastien Leuba annonce des mesures rapides : “On a déjà une volonté dès le premier mois de réinvestir dans la police municipale pour venir sur les carrefours, les gros points noirs pour fluidifier la circulation.” Il compte également créer un “bureau des temps” pour mieux coordonner les horaires des écoles, entreprises et services publics. ”Au lieu que tout le monde soit sur les axes en même temps, peut-être décaler de 5 minutes des horaires”, a-t-il précisé. “Travailler sur chaque point noir avec les habitants et des urbanistes” est aussi prévu, tout comme un développement des voies cyclables concertées et de la mobilité partagée (Citiz, autopartage dans les ”grosses” copropriétés).

Le candidat fait également le voeux que l’apprentissage du vélo commence dès l’école primaire dans le cadre d’un parcours éducatif : “La pratique du vélo doit se faire dès le plus tôt.”

Jean-Sébastien Leuba © Alexane Alfaro

“Je compte dire ce que je ferai et faire ce que je dis.”

Jean-Sébastien Leuba a cité Lionel Jospin : “Je compte dire ce que je ferai et faire ce que je dis.” Oriane Vatin a ajouté : “Ce qu’on dit, on va le faire.” L’équipe revendique une approche “responsable”, conciliant ambition et réalisme budgétaire. “On est dépendant du niveau national, donc en responsabilité, on mènera une campagne d’innovation, mais aussi de rigueur”, a résumé Abdel Ghezali.

Gilles Vieille-Marchiset, autre colistier, a résumé la démarche : “On propose un changement de cap, une révolution culturelle.”

Gilles Vieille-Marchiset © Alexane Alfaro

Un appel au débat public avec les autres candidats

Jean-Sébastien Leuba regrette “qu’aujourd’hui, dans les campagnes proposées par les opposants, on voit beaucoup de petites phrases, mais pas la lueur d’un programme”.
Il a réaffirmé sa volonté d’un débat de fond. Le candidat souhaite instaurer un cycle de débats “toutes les trois semaines sur les mesures”, avec les autres candidats à l’élection municipale bisontine : “Je souhaite être confronté sur mes projets sur l’école, la culture, la tranquillité publique. On ne peut pas rester sur une campagne de réseau social.”

Le premier tour des élections municipales se tiendra le 15 mars 2026.

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