Journée de grève nationale : “On en a assez de ne pas être reconnu à notre juste valeur”

Près de 600 personnes (selon la police et les syndicats) ont manifesté dans les rues de Besançon ce mardi 26 janvier 2016 dès 10 h 30, journée de grève national dans les services publics. Professeurs des écoles, de collège, personnel hospitalier, ou des collectivités territoriales, tous se rejoignent pour demander une revalorisation de leur salaire.

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"Nous demandons des augmentations de salaire, une valorisation immédiate du point d'indice, le rattrapage du pouvoir d'achat, à titre d'exemple, j'ai perdu 360 euros par mois depuis 2010. Et bien sûr nous demandons pour les hôpitaux la suppression de la loi Santé qui va entraîner 2 000 suppressions de postes dans les hôpitaux et de regroupements, ce qui sera catastrophique pour la population" explique Pascale Letombe, secrétaire départementale de la santé CGT

Côté éducation, Blandine Turki, co-secrétaire départementale du SNuipp-FSU et de la FSU, explique que : "On en a assez de ne pas être reconnu à notre juste valeur. Ça fait 6 ans que le point d'indice est gelé, on voit notre salaire diminuer. De plus, on est à la traîne par rapport aux autres pays d'Europe : par exemple, on touche 600 euros de moins qu'un autre professeur des écoles en Allemagne et à statut égal par rapport aux professeurs des collèges et des lycées, on touche 300 euros de moins par mois avec le même diplôme." Elle dénonce également que "nos classes sont surchargées, on a des programmes qui changent tous les 4 à 5 ans et là, on n'a aucune perspective dans une amélioration de nos conditions de travail."

Toutefois, "Il est vrai qu'il y a eu des créations de postes, mais simplement pour faire face à la hausse démographique actuelle." La co-secrétaire départementale du SNuipp-FSU et de la FSU précise que "On n'est pas revenus à un taux moyen de professeurs des écoles comme il y avait avant l'arrivée de Sarkozy au pouvoir qui a supprimé tous ces emplois de professeurs des écoles. Il manque encore des créations de postes de Hollande selon ses promesses, mais il n'a pas encore tenu sa promesse." 

Du côté des collectivités territoriales, et notamment à Besançon et Grand Besançon, Jean-François Longaretti, secrétaire général du syndicat Force ouvrière mairie, CCAS et CAGB explique "Cela fait 5 ans que nos salaires n'ont pas bougés". De plus, "les agents qui font des carrières complètes dans une collectivité territoriale vont devoir travailler encore entre 3 et 5 ans de plus pour arriver au même résultat qu'aujourd'hui". Le secrétaire général du syndicat Force ouvrière mairie, CCAS et CAGB dénonce également l'accord dit PPCR "qui a coûté 50 milliards d'euros au gouvernement pour financer les entreprises et qui nous le fait ressentir quotidiennement dans les collectivités territoriales".

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