L'aiglon, né entre le 1er et le 4 mai dans la région de Saint-Claude, "est resté deux mois et demi dans le nid avant de faire son premier envol entre le 12 et le 14 juillet", a indiqué Pierre Durlet, chargé de la préservation des milieux naturels au PNRHJ. Une couvée d'aigles comprend généralement deux à quatre oeufs, mais seulement un petit arrive jusqu'à l'étape de l'envol.
Longtemps chassés dans le massif du Jura pour cause de superstitions en tout genre, les aigles royaux font leur retour dans la région et "reprennent leurs milieux naturels", selon Pierre Durlet. "Cela montre le retour de ce grand rapace à l'échelle française".
Cet envol est le deuxième en l'espace de quatre ans dans le département. En mai 2021, un jeune pionnier avait vu le jour. "C'est vrai que pour nous, c'est quand même un vrai symbole de voir que, à
la suite de la loi de protection des rapaces de 1972 et la loi de protection de la nature de 1976, c'est un oiseau qui est maintenant protégé, et du fait d'avoir moins de persécutions, il est progressivement en train de retrouver ses anciens territoires naturels", a expliqué M. Durlet.
L'aigle royal s'était jusqu'alors réfugié dans les Alpes et dans les Pyrénées. Le massif du Jura compte désormais 12 couples, dont six dans l'Ain, un dans le Jura et le reste en Suisse. En France, le nombre de couples s'élève entre 390 et 450, selon la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
(AFP)