La caserne de gendarmerie de Pontarlier baptisée “Caserne capitaine Paul Grosjean”

Le baptême de la caserne de gendarmerie sera officialisée lors d’une cérémonie présidée par Jean-François Colombet, préfet du Doubs, Patrick Genre, le maire de Pontarlier, et le général commandant la gendarmerie de Franche-Comté ainsi que de nombreux élus et associations militaires le mardi 7 décembre 2021 à 09h30 au 4 rue du Moulin Parnet à Pontarlier.

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La Franche-Comté est une terre de mémoire de la seconde guerre mondiale. Par sa position stratégique, elle a été le théâtre de plusieurs opérations militaires en commençant par la blitzkrieg allemande qu’elle subit dès le 15 juin 1940. Le 16 juin, Besançon est occupée par les troupes allemandes. Montbéliard suivra le 17 et Belfort le 18 juin. En moins d’une semaine, la région est sous occupation allemande et seuls les massifs jurassien et doubien ralentiront la progression allemande.

 La devise franc-comtoise : "Comtois, rends-toi! Neni, ma foi !" illustre l’état d’esprit des FrancsComtois face à l’occupation allemande malgré la signature de l’armistice. On retrouve ainsi un vaste foyer de résistants dans la région qui multiplient les actions avec notamment une filière de passeurs vers la Suisse. Du fait de cette période de l’histoire de notre pays, les associations patriotiques sont très actives et les commémorations particulièrement suivies dans le Doubs. La gendarmerie nationale est un acteur incontournable de ce devoir mémoriel, notamment pour honorer les gendarmes qui sont morts sous l’occupation et pendant la libération de la France.

A propos de Paul Grosjean

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Né le 22 septembre 1897 à Landresse (25), il est soldat lors de la Première Guerre Mondiale. A l’issue, il sert dans la gendarmerie nationale et en 1943, il commande la section de Pontarlier au grade de Lieutenant. Pendant l’occupation, il s’illustre comme un résistant actif, menant des actions de renseignement et de caches d’armes. Il participe notamment au passage de personnes recherchées à la frontière suisse. 3 / 4 Il est arrêté le 7 juillet 1943 dans son village natal par la Gestapo. Classé "Nachund Nebel", il est incarcéré dans cinq prisons françaises avant d’être déporté en Allemagne.

Durant sa captivité, il fait preuve d’un courage et d’un dévouement hors du commun pour ses camarades de camp, n’hésitant pas à partager sa maigre nourriture avec les plus faibles physiquement. Après 23 mois de captivité, il est libéré et rentre le 26 mai 1945 en France. Promu au grade de capitaine en septembre 1945, il est affecté au commandement de la section de gendarmerie de Montbéliard. Il prend sa retraite militaire en 1947, poursuivant une activité professionnelle dans la Société des Automobiles Peugeot à Sochaux jusqu’en 1962. Il se retire alors à Héricourt (70) où il s’éteindra le 6 février 1973.

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