La CGT recule à PSA Sochaux mais reste le premier syndicat du site

La CGT a reculé de plusieurs points aux élections des représentants du personnel de l’usine PSA de Sochaux (Doubs) organisées lundi 15 et mardi 16 décembre 2014, tout en restant le premier syndicat du site, selon les résultats diffusés mercredi 17 décembre 2014 par la direction.

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La CGT a perdu 6 points aux élections des délégués du personnel par rapport au précédent scrutin de 2010, en récoltant 32,4% des suffrages exprimés. Son recul dépasse sept points dans le collège ouvriers où elle passe sous la barre des 50% (44,9%).

La CGT demeure toutefois le premier syndicat du site, assez loin devant la CFE-CGC (20,6% grâce à sa majorité absolue dans le collège des techniciens et cadres), FO (17%), la CFTC (16,6%) et la CFDT (13,4%). Toutes ces autres organisations progressent à des degrés divers, de 1,5 point pour la CFDT à 4,8 points pour la CFTC. Elles profitent aussi de la disparition de la section locale du SIA (Syndicat indépendant de l'automobile), qui avait recueilli près de 6% des voix il y a quatre ans. Aux élections pour le comité d'établissement (CE), la baisse d'un peu plus de trois points de la CGT lui fait perdre 3 sièges et donne la majorité absolue à l'"Entente", formée par FO, la CFE-CGC et la CFTC. Ces trois syndicats ont tous signé le "Nouveau contrat social" (NCS), l'accord de compétitivité du groupe PSA.

La CGT n'a pas attribué son recul aux affaires Lepaon. "Les adhérents ne sont pas venus s'en ouvrir et on n'en a pas tellement parlé dans les ateliers", a dit à l'AFP Elisabeth Colino, responsable de la section de PSA Sochaux. La première place confirmée envoie "un message +contre+ le blocage des salaires et les mesures antisociales" du NCS, a commenté la section dans un communiqué.

Les résultats saluent la démarche "responsable" des syndicats signataires du Nouveau contrat social, a estimé au contraire le syndicat FO. Selon son responsable Pascal Pavillard, le scrutin "sanctionne la critique systématique". "Les salariés ont bien compris que nous avions signé l'accord +de compétitivité+ dans l'intérêt de l'entreprise et de la région de Sochaux-Montbéliard", très dépendante de l'industrie automobile, a-t-il ajouté. "Le message +contre+ le NCS ne s'est pas exprimé dans les urnes", a également relevé Guy Miseré, responsable de la section CFDT, non signataire de l'accord.

(Source : AFP)
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