La cuisine centrale de Besançon : un dossier chaud bouillant

Le 14 octobre 2004, le conseil municipal de Besançon actait la construction d’une « cuisine centrale » pour la restauration scolaire des petits bisontins.  Oui, mais voilà, le premier projet avec ses « Césars« , sortes de figidaires innovants mobiles suspendus au plafond (pour permettre aux cuisiners de travailler à temprature ambiante) n’a jamais vu le jour.  « Nous avons été victimes d’un architecte qui depuis a été radié de l’ordre des architectes et qui aujourd’hui se trouve en Malaisie » explique Jean-Louis Fousseret. La Ville a porté l’affaire devant le tribunal administratif et espère, à minima, récupérer 5 millions d’euros sans compter les dommages-intérêts pour le préjudice subi.

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Si la facture totale s'élève à 11 millions d'euros, la Ville compte bien récupérer sa mise initiale de départ. Le premier projet a connu avarie sur avarie malgré l'aval des cabinets d'études et des services sanitaires, eux aussi à l'époque sous le charme de l'innovation. "Lorsque nous avons constaté que cela ne fonctionnait pas et qu'il y a avait des anomalies avec un risque sanitaire nous avons décidé de ne prendre aucun risque et d'arrêter...

18 rapports d'expertise

Le 12 novembre 2010, la mairie a décidé de saisir la justice : deux ans d'expertise, 18 rapports et beaucoup d'énergie de la part des services municipaux. Le rapport final de l'expert devrait être remis en fin de mois au tribunal : l’affaire devrait être jugée à l'automne. 

Si la municipalité ne veut pas présager du jugement, elle se veut confiante sur l'issue du dossier qui avait agité quelques séances du conseil municipal. La conseillère municipale Mireille Péquignot est d'ailleurs revenue à la charge dans le dernier numéro du BBV en expliquant que le projet a coûté 11 millions d'euros.  Ce que n'a pas digéré le maire qui a rappelé que le choix du premier projet avait à l'époque fait l'unanimité. "Quand on pose les questions, il faut entendre les réponses (...) La Ville a effectivement avancé l'argent. Nous avons été victimes dans cette affaire. Le deuxième projet de la cuisine a coûté 6,2 millions d'euros.dont 4 millions de travaux. Nous comptons bien nous faire rembourser par les assurances sur le premier projet qui n'a jamais fonctionné.Le  dossier est bien ficelé. Il ne reste pus qu'a attendre la décision de justice...  "

Un deuxième projet bouclé en un an...

Si le premier chantier avait été un désastre, la conseillère municipale Catherine Thiebaud souligne que le second projet mené par le cabinet Quidort a été un "pur bonheur" "Les entreprises ont vraiment joué le jeu. Il faut les en remercier".  Les travaux ont démarré en août 2012. Un an plus tard, tout était fin prêt. Rageant quand on sait que les premiers travaux étaient initialement programmés en septembre 2007 pour une livraison à la rentrée 2009 ! 

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