Le coiffeur prête des vélos électriques à ses salariés

En prêtant des vélos électriques à ses salariés pour les déplacements domicile-travail, un patron de salon de coiffure bisontin veut s’inscrire dans une démarche éco-citoyenne et accompagner l’arrivée du tram dans la capitale régionale.

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Il voulait s'acheter un vélo électrique. Il est sorti du magasin avec un bon de commande de six exemplaires... Jean-Christophe Robelet, patron coiffeur de Besançon, n'a pas l'habitude de couper les cheveux en quatre. Cinq employés sur dix de son salon «Les Barbiers de Saint-Amour» sont depuis dotés d'un vélo électrique pliable d'une valeur de 1166 € pour assurer une partie de leur déplacement domicile-travail.

Le coup de cœur de coiffeur bisontin s'est vite révélé rentable pour les cinq salariés qui payaient chaque année 1000 € de parking et presque autant de PV... Sans compter le coût du déplacement en voiture beaucoup plus onéreux que le train. En contrepartie, les bénéficiaires s'engagent à utiliser ce moyen de transports au moins trois fois par semaine.

60 km d'autonomie

Ils prennent le train jusqu'à Besançon, déplient leur vélo rangé dans un sac prévu pour - soit l'équivalent d'une valise d'une vingtaine de kilos - et c'est parti pour le salon de coiffure situé dans la Boucle du Doubs. Idem le soir pour « remonter » à la gare. Là, la batterie électrique est vraiment appréciée...

« C'est plus qu'un vélo électrique, c'est un changement de vision global de la société. Au-delà du pouvoir d'achat dont bénéficient ainsi nos collaborateurs, c'est une réflexion d'ensemble sur l'écologie, pas seulement un objet promotionnel », explique Jean-Christophe qui a bénéficié du soutien d'une grande marque de cosmétiques et de la complicité d'un assembleur de vélos de Thise (Sun City).

Pour les deux inséparables gérants de salons «éco-citoyens», Jean-Christophe Robelet et Boris Cordier, la mise en place de ce système correspond à la volonté de s'inscrire dans de nouvelles démarches en matière de transport urbain en lien avec le développement de l'activité commerciale. Rares sont les artisans et commerçants du centre-ville de Besançon à se préoccuper d'accompagner l'arrivée du tramway dont le chantier va perturber le trafic jusqu'en 2015.

Une prime de 150 euros

« J'apprécie la manière dont vous positivez les contraintes initiales du tram », a répondu Jacques Mariot, adjoint au commerce, en buvant du petit lait. Ce dernier en a profité pour confirmer l'attribution par la Ville de Besançon d'une prime de 150 € versée à tout acheteur d'un vélo électrique avec, tout de même, un budget annuel total limité à 15 000 €.

« Il faut changer nos habitudes, faisons-le avec l'arrivée du tramway et faisons le intelligemment », a lancé Jean-Christophe Robelet en précisant que son vélo pliable pouvait facilement se transporter en train, en tram, en voiture, voire même en avion.

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