Le suicide d’un agent jurassien de l’ONF dû aux conditions de travail

L’Office national des forêts (ONF) a reconnu que le suicide d’un de ses agents en décembre 2009 à Poligny était imputable à ses conditions de travail, ce qui constitue une première.

Le directeur général de l'ONF, Pascal Vine, a reconnu cette semaine, lors d'un comité central d'hygiène et sécurité (CCHS) à Paris, que le suicide du garde forestier Jean-Paul Marchand était assimilable à un accident du travail, précise dans un communiqué le Syndicat national unifié des personnels des forêts et de l'espace naturel (SNUPFEN).
L'agent s'était tiré une balle devant son lieu de travail avec son arme de service. "Ce sont les conditions d'exercice de son travail" qui l'ont conduit à mettre fin à ses jours, note le syndicat.
Cette reconnaissance est "importante pour la famille, pour les agents", et permet notamment "la prise en charge par l'ONF d'un certain nombre de frais" et le versement d'indemnisations, a indiqué le directeur général.
Depuis 2005, l'ONF a comptabilisé 20 suicides de salariés (15 de fonctionnaires et 5 d'ouvrier forestiers).
L'ONF, qui emploie 6.800 fonctionnaires et 3.200 ouvriers forestiers, a lancé début janvier 2011 une démarche de prévention des risques psychosociaux, qui passera notamment par une série de "cinq à dix actions prioritaires".
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