Le syndicat Force Ouvrière s’insurge contre la “pression” subie par Frédéric Vuillaume, son secrétaire général

Le syndicat Force Ouvrière du conseil régional Franche-Comté Bourgogne tient à apporter son soutien ce 5 mars 2019 à Frédéric Vuillaume, Gilet jaune et secrétaire général du syndicat FO. Ce dernier a été à plusieurs reprises mis en garde à vue et devrait être prochainement entendu par le tribunal correctionnel suite aux manifestations des Gilets jaunes à Besançon.

Frédéric Vuillaume (FO). Photo d'archives. © maCommune.info

Selon le syndicat, Frédéric Vuillaume fait "l'objet d'un acharnement politico-judiciaire visant à museler une parole revendicative fédérative" .  Le courrier envoyé le 8 février dernier par Joël Mathurin, préfet du Doubs, stipulant que le droit de manifester était encadré par le principe de la déclaration préalable, avait déjà suscité la polémique du côté des soutiens de Frédéric Vuillaume.

Ce dernier s'était d'ailleurs expliqué au mégaphone sur la Place de la Révolution à Besançon : "J’ai reçu une lettre du préfet qui me considère comme le meneur. J’ai totalement démenti. Il n’y a aucun leader, aucun chef. J’ai toujours manifesté et je continuerai toujours”.  L'intersyndicale, avait soutenu le membre FO en qualifiant cette lettre de "courrier d'intimidation".

"Je ne suis pas un bandit"

Les soutiens à Frédéric Vuillaume ne se sont pas arrêtés là. Le 27 février, une trentaine de personnes s'était réunie devant le commissariat de Besançon à 8h30 afin de protester contre sa convocation. Il était finalement ressorti à midi de garde à vue après avoir été entendu pour  « attroupement après sommation de dispersion » ainsi que pour  la « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations », « entrave à la circulation » et « organisation de manifestation sans déclaration préalable en préfecture ».

Frédéric Vuillaume nous confiait : "c'est une garde à vue abusive »: « je ne suis pas un bandit". Le lendemain, une perquisition était menée  à son domicile, point que dénonce Force Ouvrière.

Le syndicat réitère "son soutien à son secrétaire général ainsi qu’à son épouse, elle-même militante de Force Ouvrière Franche-Comté Bourgogne, au mouvement des gilets jaunes" et "dénonce la pression que subit son secrétaire général dans le cadre de son engagement citoyen", est-il indiqué.

Info +

La femme de Frédéric Vuillaume avait été convoquée au commissariat pour être entendue sur la « participation à un attroupement malgré les sommations » et sur « complicité dans les violences » à l’encontre des forces de l’ordre.

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