Les Restos du Coeur veulent lutter contre l’exclusion bancaire

Le premier micro-crédit des Restos du Coeur de la région a été officiellement accordé ce jeudi à Besançon. Christelle Burgunder d’Audincourt en est l’heureuse bénéficiaire. Elle va enfin pouvoir passer son permis de conduire…

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C’est dans le cadre d’un partenariat entre les Restos du Cœur et la Caisse d’Epargne que ce nouveau dispositif a pu voir le jour. Il est destiné à des personnes financièrement fragilisées, mais qui disposent quand même d’un minimum de revenu pour payer des remboursements. Christelle Burgunder, par exemple, va pouvoir passer le permis de conduire avec les 900 € de prêt qu’elle a obtenu.
Dès qu’elle l’aura, elle ne se refusera plus de répondre aux annonces d’emploi exigeant de pouvoir conduire. Avec un taux d’intérêt extrêmement bas de 2% quand ils se situent actuellement autour de 6%, la jeune femme audincourtoise aura à rembourser une mensualité de 38 € pendant deux ans, ce qui n’est pas rédhibitoire.
« Ces prêts pouvant aller de 300 € à 3000 €, voire plus, sont destinés à des gens qui sont hors circuit bancaire », a précisé François Dorsemaine, directeur des relations institutionnels à la Caisse d’Epargne.
« Les Restos du Cœur servent d’accompagnateurs. Nous avons 15 dossiers à l’étude à Besançon et une trentaine dans le nord Franche-Comté »,  a complété Gérard Van-Helle en charge des micro-crédits dans l’association créée par Coluche. Le responsable des Restos du Coeur pour le département du Doubs, Jacques Martinet, estime que cette nouvelle mission s’inscrit dans le droit fil des objectifs de l’association.
La lutte contre l’exclusion passe également par le combat à l’accès bancaire. Une trentaine de départements en France ont déjà mis en place ce système de micro-crédit sous couvert des Restos du Cœur.
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