Les retraités aussi étaient dans la rue…

En marge de la manifestation des professions libérales, à quelques mètres, une cinquantaine de retraités se sont rassemblés place Pasteur à Besançon mardi 30 septembre 2014.

"On est dans la rue particulièrement à cause de la revalorisation des retraites" nous explique Alain Benet, responsable départemental des retraités du Doubs. "Il n'y a pas d'augmentation des retraites globale, les retraites sous 1.200 euros ne sont pas revalorisées. Les seules retraites qui auront une augmentation n'auront qu'une prime de 40 euros". Il ajoute qu'aujourd'hui, "la moitié des femmes touchent moins de 800 euros de retraite."

Les syndicats et associations jugent insuffisantes les annonces faites par Manuels Valls mi-septembre à destination des retraités. Le Premier ministre avait alors annoncé le versement d'une prime exceptionnelle de 40 euros aux retraités touchant une pension inférieure à 1.200 euros, ainsi qu'un relèvement du minimum vieillesse à 800 euros, contre 792 euros. Ces annonces avaient été faites juste après que le gouvernement eut annoncé la non-revalorisation des pensions modestes de moins de 1.200 euros, en raison de la très faible inflation, suscitant de vives protestations.

Dans le cadre du plan de 50 milliards d'économies, un gel de toutes les retraites avait été décidé jusqu'en octobre 2015, mais les pensions inférieures à 1.200 euros étaient épargnées. Parallèlement, le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2015, annoncé lundi, prévoit que 460.000 retraités assujettis à la contribution sociale généralisée (CSG) passeront du taux réduit de 3,8% au taux normal de 6,6%.Cette mesure, présentée comme "plus équitable", vise les retraités qui bénéficiaient jusqu'alors du taux réduit  "uniquement grâce à des réductions fiscales".

Dans le même temps, selon le gouvernement, 700.000 vont passer au taux réduit, grâce à la baisse d'impôts annoncée au printemps. 

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