Selon le collectif, la ministre aurait tenu un discours alarmiste sur la situation agricole du pays. Elle aurait déclaré, ”d’un air grave”, que ”la guerre agricole se prépare”, tout en appelant à ce que ”la France retrouve une véritable autonomie et souveraineté alimentaire”.
Des décisions jugées contradictoires
Dans son communiqué, le Collectif du Champ à l’assiette estime que ces déclarations entrent en contradiction avec certaines décisions attribuées à la ministre. Le texte évoque ainsi le fait qu’elle aurait donné ”son feu vert au massacre de milliers de bovins (veau, vache, bœuf et taureau) et à la destruction d’entreprises paysannes”.
Le collectif s’interroge sur la compatibilité entre ces mesures et l’objectif affiché d’autonomie alimentaire, demandant : ”Comment assurer l’autonomie alimentaire en déstabilisant, et le mot est faible, la filière élevage de notre pays.”
Une critique ciblée sur la filière laitière franc-comtoise
Le collectif insiste également sur ce qu’il perçoit comme une incohérence concernant la filière laitière régionale. Il rappelle que la ministre ”ne cesse de porter aux nues les vaches montbéliardes et la qualité du lait franc-comtois”, tout en l’accusant, dans une formule très polémique en rapport avec l'épidémie de dermatose nodulaire bovine et l'abattage d'élevages entiers, de se ”transforme[r] en serial-killer à ses moments perdus”.
Selon le texte, ces choix seraient motivés par ”des considérations uniquement commerciales”.
Soutien aux éleveurs et appel à des alternatives
Dans un contexte qualifié de ”temps troublés”, le Collectif du Champ à l’assiette affirme vouloir soutenir ”les paysans en détresse”. Il indique également ”s’associe[r] à la Confédération paysanne dans la recherche de solutions moins destructrices pour en finir avec cette épidémie”.
